Le carpocapse (Cydia pomonella) est un redoutable ravageur sur les cultures des pommiers et poirier. Les dégâts sont occasionnés par sa chenille (ver de la pomme ou poire) qui diminuent le rendement et la qualité des fruits. Les plantes hôtes du carpocapse sont également le noyer, abricotier, cognassier et parfois le pêcher et le prunier. Découvrons plus en détail qui est cet insecte lépidoptère et quelles méthodes de traitement naturel sont à employer pour s’en débarasser.
Comment reconnaître le carpocapse du pommier et poirier ?
Le carpocapse est un papillon de nuit de 15 à 22 mm. Les ailes antérieures sont striées de fines lignes sombres avec une tache ovale brune à l’extrémité. Les ailes postérieures sont d’un coloris brun cuivré.
Quel est le cycle de vie du carpocapse ?
Le carpocapse présente 2 à 3 générations par an (Avril à Septembre) en fonction des conditions climatiques et des régions de France.
Les carpocapses apparaissent dès le début d’Avril à juin (1ere génération) selon les régions. La ponte a lieu pendant les cinq premiers jours après l’accouplement. La femelle pond en moyenne 50 à 80 œufs sur les feuilles et fruits. A l’éclosion, les larves (chenille) mesurent 1 cm de couleur blanchâtre à rose. Elles recherchent un fruit pendant 1 à 2 jours c’est ce que l’on appelle le stade baladeur puis pénètre dans le fruit. Le point de pénétration de la larve est souvent au contact de 2 fruits. Au début, les galeries sont en spirale et toujours encombrées de déjections puis la larve se dirige vers le centre du fruit (pépins) ce qui provoque la chute de la pomme et de la poire. En grossissant, elle agrandit sa galerie ou en creuse une seconde pour sortir.
L’hibernation se fait à l’état de larve dans un cocon blanchâtre caché dans les anfractuosités de l’écorce ou dans différents abris au niveau du sol.
Comment lutter naturellement contre le carpocapse ?
La lutte biologique à l’aide d’un piège Atrap (par noyade) Deltap, Captrap (plaque engluée) et grâce aux phéromones Cydia Pomonella est une stratégie efficace de prévention. Elle consiste à attirer les mâles dans le piège et de les prendre à l’aide de plaque engluée afin de limiter les accouplements et les pontes. Il est important d’agir des les premiers vols à partir du mois d’Avril. Placez les pièges à une hauteur de 1m20 à 1m50 du sol sur une branche du fruitier. La période de piégeage est d’avril à septembre.
Il est conseillé de mettre 1 piège pour 1 à 5 pommiers ou poiriers. Les phéromones seront renouvelées toutes les 3 à 4 semaines ainsi que la plaque engluée du piège. Les capsules de phéromones doivent être conservées à une température inférieure à 5 °C au réfrigérateur.
Le relevé des pièges se fera 1 à 3 fois par semaine et dès l’apparition dans le piège de 1 à 6 papillons, l’intervention avec un purin de fougère (200 ml / 1 litre d’eau) additionné de savon noir (10 ml) permettra de limiter les œufs et larves.
L’introduction de nichoirs permet de favoriser les oiseaux insectivores tels que la mésange et les chauves-souris. Ces oiseaux sont réputés pour être des prédateurs efficaces dans la lutte contre le carpocapse.