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Comment lutter contre le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) ?

puceron cendré du pommier

Le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) est l’un des plus importants ravageurs pour les vergers de pommiers. Cet insecte piqueur-suceur s’attaque spécifiquement aux pommiers, et cause des dégâts sur les feuilles, les rameaux et les fruits. En raison de son fort potentiel de multiplication et de sa grande capacité de dispersion, il constitue une menace sérieuse pour la qualité des récoltes. Si vos arbres fruitiers sont touchés par ce puceron, découvrez quelles solutions biologiques mettre en place pour l’éloigner de votre verger.

Description de Dysaphis plantaginea

Le puceron cendré du pommier, Dysaphis plantaginea, est un petit insecte ravageur que l’on retrouve principalement dans les vergers de pommiers. Il appartient à la famille des Aphididae.

Cet insecte est reconnaissable par sa forme globuleuse et sa taille qui varie entre 2,5 et 3 mm à l’âge adulte. Les adultes sans ailes, appelés aptères, sont de couleur vert olive avec des reflets violacés. Ils sont recouverts d’une fine couche (pulvérulence) blanchâtre qui leur donne leur aspect cendré, d’où leur nom commun.

Les pucerons ailés, eux, sont noirs avec une tache brillante sur l’abdomen. Ils possèdent de longues antennes, ce qui les rend plus visibles, et leurs cornicules, deux petits tubes à l’arrière de leur corps, sont de couleur marron foncé. Leur cauda, qui est une sorte de petite queue conique, est courte.

Les œufs, quant à eux, sont noirs et allongés.

Les dégâts provoqués par le puceron cendré du pommier

Le puceron cendré du pommier se nourrit de la sève des pommiers, ce qui affecte directement la santé de l’arbre et la qualité des fruits. Les dégâts peuvent se manifester de différentes manières :

  • Sécrétion de miellat : en se nourrissant, les pucerons produisent une substance sucrée appelée miellat, qui favorise le développement de la fumagine, une moisissure noire qui recouvre les feuilles et les rameaux. Bien que cette moisissure ne soit pas pathogène, elle bloque la photosynthèse, affaiblissant l’arbre.
  • Enroulement des feuilles : les piqûres des pucerons provoquent l’enroulement des feuilles.
  • Déformations des rameaux et des feuilles : les piqûres répétées des pucerons entraînent des déformations visibles sur les rameaux et les feuilles. Ces parties de l’arbre deviennent souvent tordues, avec une chute prématurée des feuilles et un arrêt de la croissance des nouvelles pousses.
  • Symptômes sur les jeunes fruits : les jeunes pommes se déforment sous l’effet des attaques des pucerons. Elles deviennent bosselées et restent de petite taille, ce qui réduit considérablement la qualité et la quantité de la récolte.

Quels traitements et méthodes de lutte contre le puceron cendré du pommier ?

La lutte contre le puceron cendré du pommier repose principalement sur des approches biologiques qui visent à limiter son développement tout en respectant l’équilibre naturel du verger.

Une des premières stratégies consiste à encourager la présence d’insectes auxiliaires, comme les chrysopes, les coccinelles, les syrphes ou certaines punaises. Ces prédateurs naturels se nourrissent des pucerons et contribuent ainsi à la régulation de leurs populations. Pour favoriser leur installation dans le verger, vous pouvez mettre en place des hôtels à insectes ou des abris favorables à leur reproduction.

Les traitements bio que nous recommandons

Nous vous conseillons les solutions naturelles et biologiques présentées ci-dessous en application par pulvérisation foliaire sur les feuilles, rameaux, troncs à l’aide des solutions citées ci-dessous dès le mois d’avril jusqu’au mois de septembre.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à nous contacter pour que l’on vous conseille sur leur bonne application sur vos pommiers.

 

Biologie du puceron cendré du pommier

Le puceron cendré du pommier présente un cycle de vie particulier, avec deux modes de reproduction : la parthénogenèse et la reproduction sexuée, ce qui lui permet de se multiplier rapidement et de s’adapter aux différentes saisons.

Modes de reproduction

  • Parthénogenèse (reproduction asexuée) : pendant le printemps et l’été, les femelles se reproduisent par parthénogenèse, un processus au cours duquel elles donnent naissance à des clones, sans avoir besoin de s’accoupler. Ce mode de reproduction favorise une prolifération rapide des pucerons, avec plusieurs générations successives en une seule saison.
  • Reproduction sexuée : à l’automne, le cycle change, avec l’apparition de mâles et de femelles ailés qui s’accouplent pour produire des œufs hivernants. Ces œufs sont pondus à la base des bourgeons ou sous les écorces des branches du pommier, où ils passeront l’hiver.

Cycle saisonnier

  • Oeufs d’hiver : ces œufs, résistants au froid, sont pondus à l’automne et survivent tout l’hiver. Au printemps, lors du gonflement des bourgeons, les œufs éclosent et donnent naissance à une fondatrice, qui démarre une nouvelle génération de pucerons.
  • Reproduction par parthénogenèse : de mai à octobre, les femelles continuent à se reproduire par parthénogenèse, donnant directement naissance à des larves. Entre 6 et 9 générations peuvent se succéder durant cette période, chaque femelle produisant environ 70 larves.
  • Développement des colonies : dès avril, pendant la floraison du pommier, les colonies de pucerons s’installent sur la face inférieure des feuilles et sur les rameaux. Si la population devient trop dense, des individus ailés apparaissent, permettant une dispersion vers d’autres pommiers ou plantes hôtes.

Dispersion et retour

  • Migration des ailés : entre juin et juillet, les pucerons ailés migrent vers des plantes hôtes secondaires, comme le plantain. Ces individus ailés permettent la dissémination et la colonisation de nouvelles zones.
  • Retour sur le pommier : à partir de fin septembre et jusqu’à novembre, les adultes ailés retournent sur les pommiers pour pondre les œufs d’hiver. Ces œufs constituent la forme hivernante du puceron, prêts à recommencer le cycle au printemps suivant.

Quelles sont les plantes hôtes du puceron cendré du pommier ?

Le puceron cendré attaque principalement le pommier (Malus domestica), qu’il considère comme son hôte principal.

En dehors du pommier, le puceron cendré peut migrer et se nourrir de plantes hôtes secondaires comme le plantain, le rumex ou encore le cerfeuil.