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Mouche méditerranéenne des fruits : comment lutter ?

mouche méditerraneenne des fruits

Moins connu que la mouche des cerises (rhagoletis cerasi), la mouche  la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) provoque des dégâts importants sur les cultures fruitières pêches, prunes, pommes, figues, kaki et agrumes dans les régions méridionales d’Europe. Découvrons qui est ce petit insecte, quel est son cycle de vie, les dégâts qu’elle provoque et les solutions pour s’en protéger.

Quels sont les dégâts provoqués par cette mouche ?

Le principal dégât lié aux mouches est la présence d’asticots dans les fruits. Leur présence est indiquée par l’apparition de taches marron à la surface du fruit qui s’étend rapidement autour du point de piqure rendant le fruit inconsommable.

Comment reconnaître la mouche méditérranéenne des fruits ?

La mouche méditerranéenne adulte mesure environ 5 mm de couleur gris argenté parsemé de nombreuses taches noires. Elles sont reconnaissable grâce aux trois bandes de couleur orange sur les ailes, une longitudinale et deux transversales. Le corps et les pattes sont jaunes. La tête est plus grosse que son corps. La femelle se distingue par son abdomen plus volumineux et par son ovipositeur situé à l’extrémité de l’abdomen. Sur le tète du male on observe une paire d’appendisse spatulés avec des pointes acérées.

Cycle de vie de la mouche méditérranéenne

La mouche méditerranéenne hiverne sous forme d’œuf (pupe) ou à l’état adulte dans les premiers centimètres du sol des vergers ou les températures et les conditions climatiques lui sont favorables et leur permette de survivre. Les adultes apparaissent début mai jusqu’à septembre.

La femelle a une fécondité d’environ 300 à 400 œufs échelonnée sur plusieurs semaines et à différents stades de maturité des fruits. Une fois fécondé la femelle pond par paquet de 2 à 6 œufs sous la peau des fruits. Les larves se développent en quelques jours à l’intérieur des fruits provoquant leur chute. La larve de la mouche méditerranéenne mesure environ 7 à 8 mm de long de couleur blanche. Une fois son développement terminé, elle quitte le fruit et se nymphose dans le sol . Les adultes de la génération suivante apparaissent au bout d’une dizaine de jours.

Comment lutter naturellement contre la mouche méditérranéenne ?

La lutte biologique à l’aide d’un piège Drosotrap (par noyade) Deltap, Captrap (plaque engluée), à l’aide de phéromone Ceratitis capitata est une stratégie efficace et de prévention. Elle consiste à attirer et empêcher les males dans le piège et de les prendre à l’aide de plaque engluée afin de limiter les accouplements et les pontes. Il est important d’agir dès les premiers vols (début Mai). Placé les pièges à une hauteur de 1 m 20 à 1 m 50 du sol sur une branche du fruitier. La période de piégeage est de Mai à septembre.

Placez 1 piège pour 1 à 5 arbres fruitiers (pommiers, pécher, plaqueminier (kaki), prunier, agrumes, oranger, citronnier, mandarinier, kumquat). Les phéromones seront renouvelées toutes les 4 semaines ainsi que la plaque engluée du piège. Les capsules de phéromones doivent être conservées à une température inférieure à 5 °C au réfrigérateur (Ne pas congeler).

Le relevé des pièges se fera 1 à 3 fois par semaine et dès l’apparition dans le piège de 1 à 6 mouches, l’intervention avec un purin de fougère (200 ml / 1 litre d’eau) additionner de savon noir (10 ml) permettra de limiter les œufs et larves.

L’introduction de nichoirs permet de favoriser les oiseaux insectivores tel que la mésange et les chauves-souris sont réputées efficaces dans la lutte contre les larves de la mouche méditerranéenne.