Même s’il est un ravageur secondaire, l’Hoplocampe du pommier peut causer des dégâts significatifs dans les vergers en cas d’infestation importante. Ce petit insecte s’attaque aux fruits, il compromet leur développement et leur qualité. Découvrez comment l’identifier, les dégâts observés et les meilleures méthodes biologiques pour s’en débarrasser.
Description de l’hoplocampe du pommier
L’hoplocampe du pommier (Hoplocampa testudinea) est un insecte de l’ordre des hyménoptères et de la famille des Tenthredinidae. Ce ravageur cible principalement les pommiers, avec une préférence pour les variétés à fleurs blanches, qui attirent davantage les adultes.
L’adulte mesure entre 6 et 7 mm. Il arbore une face dorsale noire et brillante, tandis que sa tête et sa face ventrale présentent des teintes jaunâtres. Il ne doit pas être confondu un autre ravageur proche, l’hoplocampe du poirier (Hoplocampa brevis), qui est plus petit et possède des ailes translucides.
Les œufs de l’hoplocampe, translucides puis blancs, sont de forme allongée. Les larves, quant à elles, atteignent jusqu’à 20 mm de long à leur maturité. Leur corps blanchâtre ou jaunâtre est surmonté d’une petite tête foncée.
Cycle de vie
L’hoplocampe du pommier a une généralement seule génération par an.
Les adultes émergent en mars et poursuivent leurs activités pendant la floraison des pommiers, généralement en avril et mai. Attirées par la couleur blanche des fleurs, les femelles y déposent entre 30 et 70 œufs. Ces derniers sont insérés sous l’épiderme du calice ou des sépales des fleurs à l’aide d’une incision discrète.
Environ dix jours après la ponte, les larves éclosent. Ces dernières commencent à se nourrir en pénétrant dans les jeunes fruits, où elles consomment la chair. Une larve peut s’attaquer à plusieurs fruits au cours de son développement.
De la fin mai ou mi-juin, les larves quittent les fruits pour s’enfouir dans le sol. Elles y tissent un cocon ovoïde à l’aide de particules de terre et entrent en diapause pour plusieurs mois.
Quels sont les dégâts causés par l'hoplocampe du pommier ?
L’activité des larves cause divers dommages aux fruits. Un petit trou régulier, souvent entouré de déjections foncées, marque leur point d’entrée. L’intérieur des fruits et les trous de sorties présentent des cavités remplies d’exsudats, parfois accompagnées d’une odeur rappelant celle des punaises.
Les larves consomment la chair sous l’épiderme, ce qui peut entraîner la chute prématurée des fruits. Certains fruits montrent des galeries superficielles sans pour autant tomber. À la récolte, les fruits touchés affichent des cicatrices liégeuses, ce qui gâche leur qualité visuelle et commerciale.
Comment lutter contre l'hoplocampe du pommier ?
Pour lutter efficacement contre l’hoplocampe du pommier, plusieurs méthodes complémentaires peuvent être mises en œuvre.
La pose de pièges englués blancs permet de surveiller le début des vols des adultes et d’évaluer l’intensité de la population. Ces pièges doivent être installés au stade bouton vert et contrôlés plusieurs fois par semaine.
L’élimination rapide des fruits infestés est une autre stratégie. Retirer les fruits touchés avant que les larves ne tombent au sol limite la formation de cocons et donc la population future.
Le travail du sol en hiver sous les arbres infestés constitue une mesure préventive efficace. Cette pratique expose les cocons à la surface, ce qui augmente ainsi leur vulnérabilité aux intempéries et aux prédateurs.
Il faut aussi encourager la présence d’oiseaux insectivores en installant des nichoirs dans le verger offre une aide précieuse. Ces auxiliaires naturels consomment les larves, participant ainsi à la régulation biologique de ce ravageur.
Nos solutions de lutte contre l’hoplocampe du pommier
Pour lutter efficacement, nous vous recommandons les traitements suivants :
Notre recommandation est d’associer ces deux solutions pour une meilleure efficacité pour un pulvérisateur de 5 lires : préparez 500 ml de traitement bio pucerons et araignées rouges + 50 ml de savon noir + 4.5 litres d’eau. Appliquez la solution dès le gonflement des bourgeons puis jusqu’à la tombée des fleurs (mai) tous les 7 à 14 jours.
Vous pouvez aussi utiliser les répulsifs et barrières physiques suivants :
- Terre de diatomée (Nous avons différents conditionnements permettant de traiter 1 à plusieurs arbres fruitiers).
- Kaolinite (plusieurs conditionnements aussi si vous avez plusieurs pommiers à traiter).
Vous pouvez aussi appliquer un biostimulant pour arbres fruitiers qui constitue un premier rempart contre les ravageurs et maladies. Il est à appliquer en pulvérisation sur les feuilles, il permet de redonner du tonus à vos arbres fruitiers, les rendant plus forts contre les attaques des ravageurs et maladies. Très utilisé par les professionnels, il séduit de plus en plus les particuliers.