Le semis est une technique de culture essentielle que tout bon jardinier devrait connaître. Dans cet article, nous vous partons à la découverte des spécificités de cette opération de jardinage et vous livrons nos meilleurs conseils pour savoir quand et comment semer.
Définition
Semer, c’est l’action de mettre des graines en terre. Semer, c’est faire un semis. On appelle également semis l’espace où les graines ont été semées en vue d’un repiquage ultérieur ; on dit un semis de salade, un semis de radis, etc.
Quand il s’agit de bulbes ou tubercules, on ne dit plus semer, mais planter : on plante des oignons, des pommes de terre quand on a affaire à des bulbes, et on les sème lorsqu’il s’agit de graines.
Pourquoi semer ?
Le semis est l’un des modes de multiplication des plantes. Il a pour objet de faire germer, lever et se développer, en vue d’une récolte future, une graine qu’on confie à la terre. Cette terre aura, bien entendu, été préparée et orientée en vue de fournir à la graine la nourriture, l’air, la chaleur et l’humidité qui lui sont nécessaires.
Avec quoi semer ?
On a toujours intérêt à semer de bonnes graines pour que la récolte soit un succès. C’est-à-dire des graines propres, de vitalité et de faculté germinative élevées.
La réunion de ces qualités est la première condition de la réussite des semis. Sinon, c’est en pure perte qu’on travaillera la terre, qu’on apportera de la matière organique (Humusol), qu’on apportera de l’engrais ainsi que le travail fournit. On veillera donc à se procurer, de bonne heure et en quantité suffisante, des graines de qualité.
Il est possible de stimuler la germination de certaines graines, surtout celles dont l’enveloppe est dure, en recourant à la stratification. Pour les grosses graines (pois, haricot, épinard), on pourra les tremper pendant quelques heures dans l’eau avant de les semer. Si l’on craint la contamination de la semence soit par des champignons cryptogamiques, soit par des larves d’insectes, on procédera dans un premier temps à l’enrobage de chitosan liquide additionnée au traitement bio pucerons et araignées rouges.
Où semer ?
On sème en place en pépinière, sur couche ou en terrine.
Semis en place
C’est celui qui donnera des plantes qu’on récoltera à l’endroit même ou la graine aura été déposée. On sème en place les carottes, les haricots, les pois, les radis etc. Le semis se fait en pleine terre à l’époque indiquée au calendrier des semis, à l’exposition chaude pour ceux de première saison, à l’ombre pour ceux qu’on exécute en été.
Le semis en pépinière
C’est celui qu’on réserve aux plantes qui devront être repiquées. On sème en pépinière les choux, les salades, les poireaux etc.
Semis sur couche
C’est celui qu’on pratique quand on fait de la culture forcée, pour obtenir des légumes à contre-saison, c’est-à-dire avant ou après la période normale de végétation. Un autre semis sur couche est celui qui a pour objet l’obtention d’une levée délicate exigeant beaucoup de chaleur, comme c’est le cas pour le concombre et le melon.
Semis en terrine
C’est celui qu’on fait en pots, caisses, baquets, aussi bien qu’en terrines, soit pour obtenir une levée rapide ou difficile, et dans ce cas le récipient constitue une pépinière. On peut cultiver en petit des variétés pour obtenir des légumes sur balcon (fraisier, salade à couper, etc).
Conditions d'un bon semis
La graine réclame pour lever de l’air, de la chaleur et de l’humidité.
L’air :
la graine a besoin d’oxygène pour germer. Faute d’air, le cotylédon s’atrophierait. Il est donc nécessaire en premier que la terre soit meuble c’est-à-dire se présente sous la forme d’un granulé léger, à travers lequel l’air puisse circuler et que sa surface ne soit pas susceptible de former une croute imperméable, ce qu’on évitera en apportant du terreau au-dessus du semis (terreautage) surtout sur les graines fines. Il est important que la graine ne soit pas trop profondément enterrée.
La chaleur :
La germination est une véritable incubation. Rares sont les graines qui lèvent à 0°C. Certaines ont besoin d’une température assez élevée, comme le montre le tableau ci-dessous. Au-dessus de 38 à 40°C la germination cesse pour toutes les plantes potagères cultivées sous notre climat. Le semis se fait, en général, quand la terre commence à s’échauffer, si à la date, indiquée dans notre calendrier des semis correspond une période de froid, il faudra attendre une élévation de la température pour commencer à semer.
La graine réclame pour lever de l’air, de la chaleur et de l’humidité.
L’air :
la graine a besoin d’oxygène pour germer. Faute d’air, le cotylédon s’atrophierait. Il est donc nécessaire en premier que la terre soit meuble c’est-à-dire se présente sous la forme d’un granulé léger, à travers lequel l’air puisse circuler et que sa surface ne soit pas susceptible de former une croute imperméable, ce qu’on évitera en apportant du terreau au-dessus du semis (terreautage) surtout sur les graines fines. Il est important que la graine ne soit pas trop profondément enterrée.
La chaleur :
La germination est une véritable incubation. Rares sont les graines qui lèvent à 0°C. Certaines ont besoin d’une température assez élevée, comme le montre le tableau ci-dessous. Au-dessus de 38 à 40°C la germination cesse pour toutes les plantes potagères cultivées sous notre climat. Le semis se fait, en général, quand la terre commence à s’échauffer, si à la date, indiquée dans notre calendrier des semis correspond une période de froid, il faudra attendre une élévation de la température pour commencer à semer.
- température minimum au-dessous duquel la germination n’a pas lieu 4 à 5 °C
- température optimum auquel la germination se produit le mieux 25 °C
- températures au-dessus duquel la germination n’a pas lieu 28 à 30 °
- température minimum au-dessous duquel la germination n’a pas lieu 4 à 5 °C
- température optimum auquel la germination se produit le mieux 25 °C
- températures au-dessus duquel la germination n’a pas lieu 30 °C
- température minimum au-dessous duquel la germination n’a pas lieu 3 à 4 °C
- température optimum auquel la germination se produit le mieux 25 °C
- températures au-dessus duquel la germination n’a pas lieu 28 à 30 °C
- température minimum au-dessous duquel la germination n’a pas lieu 10 °C
- température optimum auquel la germination se produit le mieux 32 °C
- températures au-dessus duquel la germination n’a pas lieu 37 °C
- température minimum au-dessous duquel la germination n’a pas lieu 12 à 15°C
- température optimum auquel la germination se produit le mieux 35 °C
- températures au-dessus duquel la germination n’a pas lieu 40 °C
- température minimum au-dessous duquel la germination n’a pas lieu 1 à 2 °C
- température optimum auquel la germination se produit le mieux 30°C
- températures au-dessus duquel la germination n’a pas lieu 35 °C
L’humidité :
Si l’excès d’eau entraine la pourriture des graines, il est nécessaire dans la grande majorité des cas, d’entretenir constamment une légère humidité dans les semis. On arrosera à la pomme fine, ou l’on bassinera tant que la terre pourra absorber d’eau.
Les semis effectués pendant les chaleurs de l’été se trouveront bien d’un paillage, qui évitera la trop grande évaporation et maintiendra de la fraîcheur à la surface.
Quand semer ?
L’époque de semis varie avec les espèces et, dans chaque espèce, suivant les régions et selon que l’on désire obtenir une récolte hâtée ou retardée.
Vous trouverez les périodes conseillées dans le calendrier de semis et plantation de Planète Agrobio.
On profitera autant que possible, d’un temps calme et chaud en attendant, s’il a plu, que la terre soit bien ressuyée.
Comment semer ?
On sème à la volée, en lignes ou en rayons et en poquets ou pots.
Semis à la volée
Les graines sont éparpillées à la main, le plus uniformément possible, en les répandant d’autant plus dru qu’elles sont plus petites. On prend les graines suivant leur grosseur, entre les 2 ou 3 premiers doigts, et on lance la main en avant, l’index légèrement détaché pour que la semence arrive au sol en éventail. Une planche entière doit être ensemencée en 2 fois : la moitié en avançant dans l’un des sentiers, la seconde moitié en revenant dans l’un des sentiers, la seconde moitié en revenant sur l’autre sentier.
On utilise parfois pour le semis à 5 ou 10 fois leur volume de sable tamisé surtout pour les graines fines afin de faciliter leur répartition et de la rendre visible sur le terrain. Le semis est enfin enfoui soit par un plombage, soit par griffage ou ratissage léger qu’on parfait en repassant le dos du râteau sur la planche, et qu’on termine par un plombage. Le semis à la volée se fait en général, pour les plantes qu’on sème en pépinière et qui seront ensuite repiquées (salade, choux, céleri etc.) ou pour celles qu’il est d’usage de semer ainsi sur place, telles que la mache ou le navet.
Semis en lignes ou en rayons
Les graines sont distribuées à la main, dans de petits sillons de 2 à 3 cm de profondeur, tracées le long d’un cordeau, avec la panne de la serfouette, l’extrémité d’un manche d’outil, ou mieux à l’aide d’un rayonneur. Les sillons sont alignés dans le sens de la longueur de la planche, avec un intervalle entre eux qui est indiqué pour chaque variété.
Avant de semer, il est bon d’arroser le fond des lignes, ce qui dispense de donner de l’eau en surface une fois la graine recouverte. Les graines grosses et moyennes (fève, haricot, pois etc.) sont distribuées à la main. On en saisit une quantité que l’on laisse filer entre le pouce et l’index, en frottant d’un mouvement continu ces deux doigts l’un contre l’autre comme on émiette du pain. Les graines plus petites (carotte, cerfeuil tubéreux, chou-navet, panais etc. ) se sèmeront avec un semoir a main.
Les rayons sont ensemencés en se tenant autant que possible dans e sentier. Si la planche est trop large pour que l’on puisse atteindre les rayons du centre, on marchera à coté du rayon en plaçant un pied devant l’autre. On recouvre ensuite la graine à l’aide du râteau soit avec un eu de terreau, soit en abattant le bord du sillon le plus près du midi ou de l’est, de façon à laisser un bourrelet protecteur du côté du nord.
Semis en poquet
Les graines sont placées au fond de trous creusés à la profondeur et à la distance voulues ou réunies par groupes à l’intervalles égaux, au fond de rayons continus tracées au cordeau. Les graines sont semées à la main ou au semoir. On les recouvre ensuite avec le râteau.
🌱 Conseil : étiquetez les planches
Quel que soit le genre de semis effectué, on a toujours intérêt à étiqueter la planche ensemencée au moyen d’une petite étiquette et sur laquelle on porte l’indication de la variété et la date du semis
À quelle distance semer ?
Si l’on sème en pépinière ou sur couche, c’est à dire à la volée, les graines doivent être semées assez dru. En effet, on cherche à obtenir dans un espace limité le plus de plants possibles pour les repiquer ensuite.
Toutefois, suivant la saison et selon que la graine a été stratifiée ou non, on sème plus ou moins dru. Si l’on sème en rayons et en place, on espacera les graines d’une distance proportionnelle à leur volume ainsi que l’indique le calendrier des semis et plantations Planète Agrobio.
Quelle quantité semer ?
On trouvera pour chaque variété, le poids au mètre carré de graines a semer. Toutefois , il s’agit d’un dosage moyen qu’on corrigera en plus ou moins suivant la nature du terrain, le climat et la saison.
En terre forte argileuse, il faut semer plus dru qu’en sol léger. Sous un climat humide et chaud, on sèmera plus clair que sous un climat sec. A contre saison (cuture hâtée ou retardée), les semis devront être plus denses que ceux faits en saison normale.
À quelle profondeur semer ?
D’une façon générale, il mieux vaut semer peu profondément. Trop enfoui, en effet le germe n’arrive pas à traverser l’épaisseur de terre qui recouvre et il périt par manque d’air ou par excès d’humidité.
Ceci dit, la profondeur à laquelle on enterrera la graine doit suivre une règle : la profondeur sera de 3 à 4 fois en moyenne le diamètre de la graine : 3 fois pour les graines plantes (lentilles, melon , etc), 4 fois pour les graines rondes (pois, etc).
Cette profondeur sera augmentée ou diminuée suivant la nature du terrain, le climat et la saison : en terre forte, argileuse, on diminue la profondeur en raison de la difficulté qu’éprouve le germe à traverser une couche compacte qui, de plus, a tendance à crouter.
Sous un climat sec et chaud, on enterre un peu plus la graine afin que celle-ci trouve dans le sous-sol une humidité qui manque en surface.
Tous les semis doivent être suivis d’un plombage c’est-à-dire légèrement tassé qui établit un contact plus intime entre la graine et la terre. On donne l’humidité nécessaire par un bon bassinage qui se répète au cours de la végétation.
Le terreautage des semis
Il est très recommandé. Le terreautage contribue à un plus grand échauffement de la terre entretien la fraicheur, évite le craquelage du sol et active la germination. Il est presque indispensable pour les graines fines qui ne peuvent germer que si le sol est parfaitement émietté. On épand le terreau à la main ou a la pelle et on lui donne une épaisseur de 1 cm environ.
Le semoir
Le semoir désigne un instrument destiné à répandre mécaniquement les graines sur le sol. On trouve toutes sortes de semoir à main avec une ouverture réglable, suivant la grosseur, des graines et le débit à obtenir, utilisable dans les potager pour les semis délicats.
Solutions Planète Agrobio pour réussir vos semis
Astuce Planète Agrobio pour les semis
Appliquez la préparation biologique et naturelle suivante pour favoriser la levée des graines et évite les maladies du sol, réchauffe la graine pour une germination hâtive.
Pour 1 litre de solution : additionner 10 ml de chitosan liquide + 990 ml d’engrais bio potager / 10 m2.
Dans la raie de semis, pulvériser légèrement puis attendre quelques minutes avant de plomber. Cette solution a mettre directement dans le pulvérisateur puis pulvériser légèrement sur les graines ou tubercules ( pomme de terre, patate douce…)
Photo : lanailic – Pixabay