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Camélia : culture, variétés et taille

culture du camélia

Les camélias sont connus pour leurs belles fleurs, qui peuvent être de plusieurs couleurs et qui viennent égayer nos jardins. Mais comment cultiver ces jolies plantes ? Quelle variété choisir ? Comment les multiplier et les tailler ? Découvrez notre guide complet pour tout savoir sur le camélia.

Description du camélia

Le camélia fait partie de la famille des Ternstroemiacées, il se distingue du genre Thea (Thé) seulement parce qu’il a une étamine en face de chaque pétale.

Les Camélias sont des arbustes ou des arbrisseaux à feuilles alternes, persistantes entières ou crénelées, souvent coriaces. Les fleurs axillaires ou terminales, solitaires ou fasciculées, sont sessiles ou courtement pétiolées.

floraison camélia

Espèces et variétés de camélias

Quatorze espèces sont connues. Elles habitent l’est et le sud de l’Asie, le Japon et l’Archipel Indien. Celles qui sont contribué le plus à la production des innombrables hybrides et variétés sont les Camélias japonica, Camélias reticulata et Camélia sasanqua.

Le camélia euryoides est originaire de Chine. C’est un arbuste de 2 mètres de hauteur, à rameaux grêles et velus. Feuilles petites, ovales lancéolées, dentelées à face glabre, à revers soyeux. De février à mai, fleurs blanches axillaires et solitaires à pédoncules écailleux.

Le camélia japonica est originaire du Japon. C’est un arbre pyramidal atteignant jusqu’à 10 mètres et au-delà dans son pays d’origine. Ses feuilles sont ovales-acuminées, dentées, à face luisante, vert foncé, à revers plus pâle. En hiver et au printemps, il donne des fleurs simples, solitaires ou fasciculés par deux, rouge pourpre vif de 6 centimètres de largeur. Les étamines sont nombreuses, groupées en cercle au centre de la fleur. Les anthères sont jaunes.

Le Camélia japonica a produit depuis son introduction plus de mille variétés dont quelques centaines sont encore cultivées. Elles se distinguent par leur port, leur puissance de végétation, leur feuillage et plus particulièrement par les variations de forme et de couleur dont les fleurs sont l’objet. Celles-ci sont tantôt simples, tantôt doubles ou peines ont les pétales réguliers, imbriqués ou disposés sans ordre apparent. Quelquefois, ils sont inégaux, ceux de la circonférence étant longs et horizontaux, tandis que ceux du centre, plus courts, sont dressés, réunis en faisceaux comme une fleur d’anémone (Camélia japonica anemonaeflora). Quant à la couleur, elle va du rouge pourpre foncé au blanc pur en passant par toutes les teintes intermédiaires : rouge carmin, rose pale, blanc carné.. Il y a aussi des fleurs panachées, striées, lisérées de blanc sur fond rouge ou de rouge sur fond blanc.

Nous vous mettons ci-dessous quelques Camélia ayant un grand intérêt horticole et décoratifs pour vos jardins.

Variétés de Camélia unicolores et teintés

  • Camélia alba plena : fleurs doubles
  • Camélia alba prima : fleur pleine teintée jaune
  • Camélia candidissima : fleur très grande, bien imbriquée
  • Camélia Lady Humes Blush : fleur carnée
  • Camélia ochroleuca : fleur crème
  • Camélia Dante : fleur grande touchée de rose
  • Camélia Conte Nesselrode : fleur rose pâle
  • Camélia Duchesse de Berry : fleur bien imlbriqué
  • Camélia fimbriata alba : fleurs pétales frangés
  • Camélia Il Cygno : fleur renonculiforme
  • Camèlia Montironi : fleur blanc pur

Variétés de Camélia unicolores roses

  • Camélia Augustina superba : fleurs rose clair
  • Camélia Chanlerii elegans : grandes fleurs rose clair
  • Camélia Comte de Paris :  grandes fleurs d’un beau rose
  • Camélia jardin d’hiver : fleurs rose brillant
  • Camélia Madame Dombrain : fleurs rose tendre
  • Camélia Queen of roses : fleurs rose tendre
  • Camélia reticulata : grandes fleurs rose clair
  • Camélia reticulata flore pleno : fleurs rose foncé
  • Camélia Triomphe de Wondelghem : fleurs rose foncé
  • Camélia Vilderii : fleurs rose tendre

Variétés de Camélia unicolores rouges

  • Camélia Anemonaeflora : fleur cramoisi rappelant celle d’une anèmone
  • Camélia Beali rosea : fleur cramoisi intense
  • Camélia Empereur de Russie : grande fleur cramoisi
  • Camélia Hovey : fleur cramoisi foncé
  • Camélia Jeffersonii : fleur cramoisi
  • Camélia Lavinia Maggi rosea  : fleur rouge carmin
  • Camélia Leanna superba  : fleur rouge saumoné
  • Camélia Léon Leguay :  fleur cramoisi
  • Camélia Leopold 1er : fleur cramoisi
  • Camélia Mathotiana : fleur rouge bien imbriqué
  • Camélia Monarch : fleur écarlate
  • Camélia Princesse Bacciocchi : fleur carmin
  • Camélia Rein de fleurs : fleur rouge vermillon, quelques fois tacheté de blanc
  • Camélia Sarah Frost : fleur rouge vif
  • Camélia Thomas Moore : très grande fleur carmin

Variétés de Camélia bicolores à fond blanc

  • Camélia bicolor de la reine : blanc et rose
  • Camélia bonomiana : rayé de bandes rouges
  • Camélia caryophylloides :  marbré de carmin
  • Camélia comtessa Lavinia Maggi : flammé de rouge cerise
  • Camélia countess of Derby : panaché de rose
  • Camélia countess of Ellesmere : striè de rouge
  • Camélia de la reine : panaché de carmin
  • Camélia jubilé : marbré de rose
  • Camélia Madame Verschaffelt : ombré et tacheté de rouge
  • Camélia Madame Cope : ombré et panaché de rose
  • Camélia Prince Albert : panaché de carmin
  • Camélia Targioni : rayé de rouge cerise
  • Camélia Teutonia : mi-partie rouge et mi-partie blanc, quelquefois unicolore
  • Camélia tricolor : rayé de rouge, semi-double
  • Camélia cup of beauty : blanc et rose

Variétés de Camélia bicolores à fond rose

  • Camélia Carlotta Papudoff : panaché de blanc
  • Camélia Comte de Gomer : panaché de cramoisi
  • Camélia Comte Nesselrode : marge teintée de blanc
  • Camélia Corradino : veiné saumon
  • Camélia Général Cialdini : carmin panaché rouge
  • Camélia Giardino Franchetti : veiné et bordé de blanc, tacheté rouge
  • Camélia Impératrice Eugénie : pétales marginés blanc
  • Camélia La Maestosa : bigarré blanc
  • Camélia Napoléon III : veiné rouge, bordé blanc
  • Camélia Vallevareda : quelquefois maculé blanc

Variétés de Camélia bicolores à fond rouge

  • Camélia Auguste Delfosse : strié de blanc
  • Camélia Donckelaari : marbré de blanc
  • Camélia Girardino Santarelli : tacheté de blanc
  • Camélia imbricata : quelquefois panaché
  • Camélia Pier Capponi : rubané et liseré de blanc
  • Camélia Reine des fleurs : souvent tacheté de blanc
  • Camélia Reine des Belges : bordé de blanc
  • Camélia Triomphe de Liège : marqué de blanc

Camélia killwingtoniana : ce camélia n’est probablement qu’une variété du Camélia japonica. Ses fleurs rappellent du reste, avec un peu plus d’ampleur, les fleurs de la variété donckelaari.

Camélia kissi : originaire du Népal. C’est un arbuste dressé à rameaux velus. Les feuilles sont ovales-oblongues, acuminées, dentées. Les fleurs sont blanches, petites, généralement solitaires à style et calice soyeux.

Camélia oleifera : originaire de Chine. C’est un arbuste pyramidal à tige et ramifications relativement grêles avec une légère pubescence sur les jeunes pousses. Les feuilles sont ovales ayant les deux extrémités fortement acuminées, les bords, crénelés et les deux faces glabres. Les fleurs sont moyennes, blanches à pétales étalés et bilobés s’épanouissant en hiver.

Camélia reticulata : Originaire de Chine, il atteint jusqu’à 3 mètres. Ses feuilles sont moins abondantes que dans leCamélia japonica. Les fleurs sont plus grandes, simples ou semi-doubles s’épanouissant au déclin de l’hiver. Les pétales amples, rouge vif nuancés de rose. Le Camélia reticulata et ses variétés se cultivent comme le Camélia japonica. Il est cependant un peu plus délicat, ce qui fait qu’on rencontre moins dans les collections.

Camélia sasanqua : originaire du Japon, cet arbrisseau de 2 ou 3 mètres environ, à feuilles ovales-oblongues, à dents obtuses. Ses fleurs sont petites blanches, solitaires et terminales s’épanouissant de février à juin et rappelant les fleurs de Thé.

D’autres espèces : les Camélia caudata, Camélia drupifera, Camélia scottiana n’ont que peu d’intérêt et sont assez rare dans les collections et jardins.

Il existe aussi un Camélia à feuilles panachés marquées de jaune doré, originaire du japon

Multiplication du camélia

Deux parties s’emploient pour multiplier le camélia, la graine et le rameau. Le rameau est tantôt bouturé, tantôt greffé.

Semis du camélia

Le semis est resté le mode de production des pays méridionaux comme en Italie où cet arbre croit et fructifie en pleine terre. Il est pratiqué moins pour propager l’espèce que pour tâcher d’en obtenir quelques nouvelles formes. Les sujets qui ne répondent pas à l’espérance du semeur constituent de vigoureux portes greffes.

La graine est semée aussitôt après maturité en terre de bruyère, sous châssis et sur couche de 15 à 18°C. Il ne faut pas moins d’une année, quelquefois deux, aux graines pour germer. Au bout de quatre ou cinq ans, les plantes commencent à fleurir. Le greffage, pratiqué aussitôt qu’il est possible, avance cette première floraison.

Bouturage du camélia

Le bouturage peut être employé isolément mais il est souvent combiné avec le greffage qui produit un Camélia plus florifère. Quelques variétés cependant procurent des plantes excellentes sous tous les rapports par le seul bouturage de leurs rameaux, mais elles sont rares ce sont surtout : Camélia Comtessa Lavinia Maggi, Camélia Donckelaari, Camélia tricolor.

On bouture à deux époques : en hiver (janvier-février) ou en été (juillet). Les rameaux bouturés sont des pousses bien aoutées de l’année précédente que l’on coupe à 8 ou 10 centimètres de long, en leur conservant un talon chaque fois qu’il est possible. Elles sont piquées en terre de bruyère pure, une par godet puis placées dans la serre à multiplication et chauffées ou sous cloches. La température est maintenue dans le voisinage de 15°C.

Les boutures sont constamment observées, tenues propres, mouillées à point et ombragées par les jours de soleil. Leur enracinement est achevé en l’espace de trois semaines à deux mois, temps au bout duquel les jeunes Camélias sont rempotés.

Le greffage peut être simultané avec le bouturage mais il est le plus souvent postérieur, c’est-à-dire qu’il se pratique sur des pieds de jeune Camélia japonica issus de boutures et âgées de 2,3 ou 4 ans.

La greffe en placage

Elle est la plus employée. On opère pendant les mois de juillet – août et l’on se sert de coton effilé ou raphia pour ligaturer.

Les jeunes greffes sont placées dans les mêmes conditions que les boutures avec une température plutôt de 12 à 14 °C. Au bout d’un mois et quelques jours, les greffes sont prises et l’on peut alors rabattre le sujet au-dessus de l’insertion de la greffe.

Quand les sujets choisis proviennent de graine, ils sont plus fréquemment greffés en demi-fente ou en incrustation avec ligature, engluement au mastic et mêmes conditions de milieu. Enfin, certains horticulteurs pratiquent simultanément les deux opérations, greffage et bouturage, c’est-à-dire que les boutures venant d’être coupées sont immédiatement pourvues d’un greffon, après quoi on les traite comme des boutures ordinaires.

Le greffage en approche

Ce greffage, bien que peu utilisé, peut aussi servir à multiplier le Camélia. Il suppose toujours que l’un des individus au moins cultivé en pot.

Le marcottage

Il est rarement employé sauf dans les localités ou le Camélia se cultive en pleine terre. Le marcottage devient alors un excellent procédé moins assujettissant que les autres. On pratique la marcotte avec incision. Au bout du deuxième mois, elle est enracinée et on peut la sevrer à partir du troisième mois.

Culture des Camélias

Le camélia est un arbuste de plein air en situation mi-ombragé, il n’aime pas les expositions ensoleillées.

Le camélia japonica produira toujours un effet très remarquable cultivé en pleine terre dans les parties les moins chaudes d’un jardin.

Saviez-vous que l’on peut cultiver les Camélia en véranda ou en serre froide ? En pot, il est également devenu une plante permettant la décoration des balcons, terrasses.

Quel sol pour le camélia ?

Le choix de la terre joue un rôle très important dans la culture du camélia qui depuis longtemps est rangé dans la catégorie des plantes dites de terre de bruyère. Il ne parait pas pourtant que cette terre soit toujours indispensable. En effet, les sujets forts, ceux qui comptent déjà un assez grand nombre d’années, peuvent être entretenus en bon état avec la seule terre ordinaire, à condition que celle-ci soit humifère et légère.

Les sols calcaires sont ceux à exclure pour la culture du camélia.

Dans tous les cas, les différents milieux qui ont donné les meilleurs résultats sont :

  • la terre de bruyère ou dite de bruyère
  • les terreaux de feuilles additionnés de sable

Rempotage

C’est à l’issue de la floraison, c’est-à-dire avant la pousse des rameaux, que les camélias doivent être rempotés. Cependant, on peut également les rempoter en été quand la pousse de ces mêmes rameaux est finie. Le drainage parfait à l’aide de pierre, le maintien des plantes rempotés à l’abri du soleil sont les conditions principales du succès.

Arrosage du camélia

La persistance du feuillage dans le camélia indique suffisamment que cette plante exige des arrosages été comme hiver mais à un degré moindre pendant la saison hivernale. L’eau est donnée en abondance dès le début de la végétation et particulièrement aux plantes nouvellement rempotées sur laquelle elle exerce une action des plus favorable à la reprise.

L’opération est renouvelée assez souvent jusqu’à l’accroissement des rameaux.

Lire aussi : les ravageurs du camélia

camélia fleur blanche et rose

Peut-on tailler les Camélia ?

Ceci est une question toute relative, on a l’habitude, aussitôt après la floraison, de rabattre certaines branches qui, s’élançant au-dessus de la masse des ramifications, donneraient à l’arbuste un port pittoresque il est vrai irrégulier.

Certains professionnels taillent leurs camélias en boule, pyramide ou en cône. En dehors du gout particulier qu’on peut avoir pour ces formes, il vaut mieux ne pas les tailler sauf si la ramification n’est pas assez nourrie, sauf encore si ces arbustes, pour cause de maladie ou d’accident, doivent perdre certaines de leurs parties aériennes. À ce propos, il est important de dire que dans ce genre de plante, les rameaux naissent parfaitement sur le vieux bois.