Chèvrefeuilles : espèces, plantation et culture

Sarmenteux et volubiles, les chèvrefeuilles partagent avec les clématites une grande popularité, connu pour tapisser les murs de nos habitations ou d’orner de leurs lianes fleuries les arceaux de nos tonnelles. Cette plante grimpante connue pour ses fleurs parfumées et sa capacité à s’accrocher et à grimper sur des structures comme des murs ou des clôtures. Les fleurs du chèvrefeuille peuvent varier en couleur, allant du blanc au jaune, et parfois même au rose ou au rouge.

Voici les différentes espèces de chèvrefeuille.

Lonicera caprifolium

Les chèvrefeuilles, nom botanique Lonicera caprifolium est indigène en France où ses rameaux sarmenteux atteignent 3 à 4 mètres de hauteur ; ses feuilles sont caduques, glauques, luisantes, souvent soudées à l’extrémité des ramilles. En mai, apparaissent les fleurs d’un blanc crème à l’intérieur, rose purpurin à l’extérieur du tube, groupées en verticilles auxquelles succèdent des fruits globuleux rouge orangé.

Lonicera periclymenun

Seconde espèce indigène, le Lonicera periclymenun ou chèvrefeuilles des bois possède également des feuilles caduques ovales et glauques mais toutes libres entre elles. Plus vigoureux encore que le chevrefeuille lonicera caprifolium, le Lonicera periclymenun atteint jusqu’à huit mètres de hauteur. Les fleurs sont odorantes, jaunâtres en dedans, rouge foncé sur le tube et réunies en bouquets terminaux apparaissent de juin à aout ; des bractées persistantes accompagnent les fruits, rouge pourpre à maturité.

La meilleure variété de ce type, le Lonicera periclymenun belgica, se distingue par la coloration rouge bronzé de son jeune bois et le luisant du dessus des feuilles, tranchant agréablement sur la glaucescence du revers. Également caduc, le chèvrefeuille à fleurs jaune, Lonicera flava est de petite taille et peu volubile. Il ne dépasse rarement deux mètres mais produit en juin des fleurs jaune vif à corolles tubuleuse, généralement bossuées à la base, délicieusement parfumées.

Lonicera sempervirens

Lonicera sempervirens ou chèvrefeuille de Virginie ouvre la liste des types de feuillage persistant qui joignent au charme de leur abondante floraison. Cette espèce originaire d’Amérique septentrionale est de bonne vigueur, à feuilles glabres, glauques en dessous, les plus anciennes courtement pétiolées. D’un beau rouge écarlate à l’extérieur, les fleurs sont jaunâtres intérieurement, longues, tubeuses, très odorantes ; elles apparaissent au printemps et se renouvellent tout l’été.

Lonicera smpervirens fuchsioïdes

Issu du chèvrefeuille toujours vert, le Lonicera smpervirens fuchsioïdes possède des fleurs plus grandes encore, rouge orangé ; très rustique et exige pour prospérer l’abri d’un mur bien exposé et une couverture de paillage pour l’hiver.

Lonicera brachypoda

Le chèvrefeuille de Chine, Lonicera brachypoda est un des plus vigoureux du genre. Ses rameaux volubiles, flexueux, mesurent parfois dix mètres de longueur ; ils portent des feuilles persistantes, pâles, velues en dessous, bronzées dessus. Les fleurs sont également velues à l’extérieur de la corolle qui de rouge clair passe au blanc crème à l’intérieur ; groupées par deux à l’aisselle des feuilles, elles se renouvellent du début de juillet aux derniers jours de septembre.

Lonicera brachypoda aureo-reticulata

Le Lonicera brachypoda aureo-reticulata en est une très jolie variété à feuilles légèrement plus courtes, fortement veinées de jaune d’or et devenant rougeâtre à l’automne. Très rustique cette plante garnit merveilleusement les suspensions et les treillages décoratifs.

Lonicera haleana

Considéré comme une variété du chèvrefeuille originaire de Chine, le Lonicera haleana ou chevrefeuille du Japon en possède toute la vigueur, mais en diffère par son feuillage vert, non bronzé et ses fleurs blanches passant au jaune crème, très agréablement parfumées. Ce chèvrefeuille est très rustique. Groupées par deux, les fleurs naissent sur les jeunes brindilles latérales, à intervalles rapprochés, formant ainsi comme des épis feuillés.

Les chèvrefeuilles s’accommodent dans tous les sols et se complaisent aux expositions les plus variées. L’ombre même leur convient et souvent, on en voit escalader le tronc d’un arbre pour retomber dès la première branche atteinte en cascade fleuries.

Les espèces qui s’épanouissent sur le bois de l’année comme les chèvrefeuilles de Chine et du japon peuvent être taillées sans inconvénient en mars-avril. Les autres se contentent d’un simple nettoyage.

Le chèvrefeuille se plante depuis octobre jusqu’en mai par temps doux de préférence.

Bien que la reprise soit généralement aisée, il faut cependant prendre soin de tremper la motte quelques minutes avant la mise en place puis ensuite de briser le pot qui l’emprisonnait avec les racines.

Le trou de plantation sera un mélange de terre de jardin avec du lombricompost végétal arbres et arbustes pour favoriser une meilleure reprise.

Quelques arrosages et même bassinages légers sur le feuillage en cas de forte chaleur et de sécheresse assureront un enracinement rapide et permettront aux chèvrefeuilles de fleurir sans retard.

L’apport d’engrais liquide bio arbres et arbustes et de guano, corne torréfiée assureront le bon développement des chèvrefeuilles. La cendre de bois végétal ou poudre d’os marine pourront aussi être apportés pour stimuler la floraison.

Photo : T. Walton – Unsplash