Noctuelle potagère (Mamestra oleracea) : dégâts et traitements biologiques

La noctuelle potagère (Mamestra ou Lacanobia oleracea) est un papillon nocturne redouté des jardiniers. Présente dans de nombreuses régions, notamment en Europe, en Asie et en Afrique du Nord, elle infeste aussi bien les cultures en plein champ que sous serre. Ce ravageur s’attaque à une grande variété de légumes du potager, tels que les tomates, les choux et les salades. Mais comment bien l’identifier ? Et quelles mesures de lutte biologique adopter ? Nos conseils.

La noctuelle potagère, aussi appelée Mamestra oleracea, appartient à la famille des Noctuidae. Ce papillon nocturne est un visiteur discret, mais ses chenilles sont redoutées des jardiniers. Il porte plusieurs noms scientifiques, parfois désigné comme Lacanobia oleracea. Les classifications varient, le plaçant dans la sous-famille des Noctuinae ou Hadeninae.

Morphologie :

• Adulte : le papillon mesure jusqu’à 4,5 cm d’envergure. Ses ailes antérieures sont brun-rouge foncé, ornées d’une fine ligne blanche dentelée, tandis que les ailes postérieures, plus claires, affichent une ombre sombre sur les bords. Son thorax est brun-rougeâtre, et son abdomen est brun-gris. Les antennes sont longues et fines.
• Œufs : ils sont petits, aplatis, mesurent environ 0,2 mm de diamètre. Leur couleur passe du vert vif à une teinte blanchâtre.
• Chenilles : elles peuvent atteindre 5 cm de long. Leur couleur varie entre le vert et le brun, avec des rayures jaunes et noires bien marquées sur les côtés. Elles possèdent quatre paires de pattes. Leur apparence évolue avec le temps, de vert brillant au début à une teinte plus sombre ou rougeâtre par la suite.
• Nymphe : d’abord de couleur brun rougeâtre qui s’assombrit jusqu’à devenir noir avant l’émergence du papillon.

La lutte contre la noctuelle potagère repose sur une combinaison de pratiques préventives et de contrôle actif. Pour réduire les infestations, le travail du sol s’avère efficace. Cette méthode expose les œufs et les nymphes aux prédateurs naturels et limite les sites de ponte.

Dans les serres, l’installation de toiles spécifiques aux ouvertures empêche l’entrée des papillons.

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Des biostimulants

• Biostimulant bio légumes du potager : c’est un premier rempart contre les ravageurs. Il permet de fortifier et stimuler le système de défense des plantes grâce aux différents principes actifs mis dans sa formulation.

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Pièges et luttes biologiques

Les pièges à phéromones sont également une solution efficace contre cette noctuelle pour surveiller les populations et capturer les adultes avant qu’ils ne pondent.

• Piège ATRAP avec Phéromones Mamestra oleracea
• Piège DELTAP avec Phéromones Mamestra oleracea + Recharge plaque engluée blanche DELTAP
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Le cycle de vie de la noctuelle potagère varie selon les conditions climatiques. En plein champ, une seule génération apparaît chaque année dans les climats tempérés. Mais dans les serres, où la chaleur est constante, jusqu’à trois générations peuvent se succéder.

Les papillons adultes émergent entre avril et septembre. Actifs la nuit, ils passent leurs journées à l’abri, loin des regards. Les femelles, discrètes mais redoutables, pondent jusqu’à 1000 œufs, souvent regroupés par dizaines ou centaines, sur les plantes hôtes.

Vers juillet, les œufs éclosent, libérant des chenilles affamées. Durant l’été, ces larves deviennent de véritables gourmandes. Elles se nourrissent des feuilles et des fruits pendant la nuit et restent immobiles si elles se sentent menacées.

Quand vient l’automne, elles entament leur transformation. À partir d’octobre, elles se nymphosent dans le sol et y restent tout l’hiver. Ce n’est qu’au printemps suivant que les papillons émergent à nouveau, prêts à boucler leur cycle.

La noctuelle potagère ne se contente pas d’une seule famille de plantes. Elle s’attaque à une grande variété de cultures. Les légumes-feuilles comme les salades, laitues et épinards, ainsi que les tomates, poivrons et navets figurent parmi ses cibles principales. Les Brassicacées, notamment les choux, sont également très vulnérables, tout comme les betteraves, les chrysanthèmes et même les pommiers.

Les chenilles de la noctuelle potagère sont les véritables coupables des dégâts observés au potager. Leur appétit vorace ne laisse que peu de répit aux cultures. Actives surtout la nuit, elles grignotent les plantes. Les dégâts observés sont les suivants :

• Feuilles : grignotées jusqu’à fragiliser les plantes
• Tiges : sectionnées à la base.
• Fruits : perforés et souvent souillés par des excréments laissés par les chenilles.

Ces attaques répétées impactent directement le rendement des cultures.