Cresson de fontaine : culture, plantation et entretien

Le cresson de fontaine (Nasturtium officinale) est le cresson le plus cultivé. Découvrez comment le semer, l’entretenir et le récolter dans votre potager.

Nasturium officinale ou Sisymbrium nasturticum fait partie de la famille des Crucifères. Il est aussi appelé aussi dans certaines régions de France Cailli, cresson d’eau, cresson de ruisseau, santé du corps ou Bride-cresson.

Le cresson de fontaine est une plante indigène vivace, aquatique, à tiges longues, s’enracinant facilement et émettant dans l’eau des racines banches qui servent à sa nutrition. Les feuilles sont d’un vert foncé à divisions arrondies. Les fleurs sont blanches et petites, sont en épi, terminant les tiges. Les graines sont très fines, d’une couleur rougeâtre et dont la durée germinative est de 5 ans.

Le cresson a une prédilection pour les emplacements submergés par des eaux courantes, ce qui rend la culture difficile. Aussi se contente-t-on souvent de le récolter dans les ruisseaux, les fossés ou les fontaines où il croît naturellement.

Où planter le cresson ?

Le cresson de fontaine peut être cultivé en pleine terre. Il suffit de disposer d’un emplacement ombragé ou exposé au Nord.

Quand semer le cresson ?

Le semis du cresson de fontaine s’effectue de mars à juillet. La levée a lieu en 3 à 4 jours.

Comment semer le cresson ?

Creusez une tranchée profonde d’environ 25 cm et large de 1 m. Plombez et tassez fortement le fond que vous recouvrez d’une bonne terre mêlée de terreau.

Vous arroserez jusqu’à’ saturation et sèmerez la graine très claire. La graine qui est très fine doit être mélangée à une certaine quantité de terre fine sèche ou de sable, soit environ 1 gr au mètre carré, en la recouvrant légèrement de terreau ou de terre fine.

Entretien du cresson

Il faut ensuite tenir le sol toujours frais.

Au fur et mesure des coupes, répandre un peu de bon terreau pour ranimer la végétation et regarnir les vides produits par la cueillette.

À une certaine époque, chaque grande ville pratiquait cette culture importante dans des grandes fosses de 2 m de large sur 0.50 m de profondeur dont le fond peu perméable avait été bêché. Des vannes placées à chaque extrémité permettaient de réguler la hauteur d’eau. Ces systèmes étaient appelés les cressonnières.

On repiquait au plantoir en les espaçant de 5 à 10 cm les tiges de cresson prises parmi les plus vigoureuses, on tassait ensuite la plantation puis on laissait entrer 5 cm d’eau et lorsque la reprise était effective, on enlevait le niveau de l’eau au fur et mesure de la croissance du cresson. La récolte commençait environ 1 mois après la plantation.

Après chaque coupe, on pratiquait une opération appelée schuellage. Elle avait pour but de remettre en contact avec la terre les tiges soulevées lors de la récolte au moyen d’une schuelle instrument composée d’une planchette de 1,50 m de long sur 8 à 10 cm de large avec laquelle on tassait les tiges de cresson contre la terre.

Avant l’hiver, on coupait les tiges très près de la base et on les submergeait pour éviter qu’elles ne gèlent.

Pendant la durée de la cressonnière, il fallait éviter son envahissement par les plantes aquatiques. Il fallait ainsi les arracher au fur et à mesure.

Il existe encore aujourd’hui quelques maraichers en France qui pratiquent cette culture du cresson.

Si vos plants de cresson de fontaine souffrent de symptômes, il se peut que la raison soit liée à un ravageur ou une maladie. Découvrez dans des articles dédiés les différentes menaces.

Ravageurs du cresson : dégâts et lutte biologique

Le cresson de fontaine est employé en salade et pour garnir les plats. Nous pouvons le consommer cuit à la façon des épinards. Il a des propriétés dépuratives utilisées en pharmacie. Le cresson est un légume riche en calcium.