Culture de l’ail

Vous souhaitez cultiver l’ail dans votre potager ? Découvrez notre guide pratique pour tout savoir sur la culture cette plante potagère.

L’ail (Allium sativum) est originaire d’Asie centrale. C’est une plante vivace herbacée à bulbe. Elle est cultivée et utilisée en médecine et en cuisine comme condiment depuis la nuit des temps. Son parfum caractéristique est dû à la présence de l’allicine, composé organo sufluré, ce qui en fait un excellent répulsif contre les ravageurs et un fongicide sur certains champignons (purin d’ail).

Aujourd’hui, l’ail est couramment cultivé dans nos jardins potagers car c’est une plante rustique peu exigeante en engrais. Elle s’adapte à tous types de sol mais elle est cependant sensible au manque et excès d’eau. Elle est sensible au sol lourd retenant l’eau et à tendance dure lorsque celui-ci sèche.

L’ail s’adapte à tous les climats. C’est une plante très résistante au froid allant jusqu’à des températures de -10° C à -15° C à condition que le bulbe appelé caïeu est au repos dans le sol.

On espacera les plantations de cinq ans entre deux cultures comme avec les légumes de la même famille que sont le poireau, oignon et l’échalotte.

L’ail peut être planté après une culture de pomme de terre ou de légumes feuilles et de préférence pendant la période de janvier à mars, à une profondeur de 5 cm à 10 cm.

Prévoir un espacement entre deux caïeux de 7 à 11 cm et de 20 à 50 cm entre les rangs. Les caïeux seront plantés pointe vers le haut pour favoriser une bonne levée. L’ail étant très sensible à l’excès d’eau, il est préférable de la cultiver sur butte pour permettre un meilleur ressuyage et un meilleur réchauffement au printemps.

L’ail a besoin d’une période de froid nécessaire à son développement. Si celui-ci est planté trop tard, l’ail n’émettra pas un nombre suffisant de feuilles ce qui se répercutera sur une bulbification insuffisante engendrant des pertes de rendement.

Pour la production d’ail sec, on distingue deux types d’ail selon la période de plantation.

Ail d’automne

Ce type d’ail comprend les variétés d’ail blanc et violet, plantés entre novembre et décembre :

• ail blanc : Messidor, Messidrome, Termidrome (récolte à partir de juin)
• ail violet : Germidour, primor (récolte à partir de juin)

Ail de printemps

Il comprend les variétés d’ail rose, plantés de janvier à mars. Parmi ces variétés d’ail rose, nous pouvons citer : Edenrose, rose de Lautrec (récolte à partir de juin)

La grosseur de bulbes est liée au calibre du caïeu planté et au nombre de feuilles émises par la plante. Plus la croissance végétative de la plante aura été importante avant l’initiation de la bulbaison et plus la grosseur de l’ail sera importante à la récolte.

L’ail est très peu exigeant en fertilisation et il faut éviter avant tout l’apport de matières organiques fraiches. Préférez l’apport d’engrais bio guano (azote) et de patentkali ou de poudre d’os marine (phosphore et potasse). L’apport de potasse et phosphore intervient au début de la plantation.

L’ail est exigeant en eau et très sensible au stress hydrique. Il faut être particulièrement vigilant sur des sol filtrant ou sablonneux. Ses besoins en eau sont importants au moment de la levée et lors du développement du bulbe qui va du stade 8 à 9 feuilles jusqu’au stade 12 feuilles.

À la plantation, il est nécessaire de faire un arrosage pour favoriser la levée. L’arrosage doit se faire en matinée ou en début d’après-midi pour que le feuillage ait le temps de sécher avant la nuit pour éviter les maladies.

Le conseil Planète Agrobio : il est important de cesser tout arrosage dans les deux à trois semaines qui précèdent la récolte afin d’éviter la pourriture des bulbes.

Comme tout végétal cultivé au potager, des maladies et ravageurs sont susceptibles de nuire à nos cultures d’ail. Pour en savoir plus sur ces menaces, nous vous proposons de découvrir des articles dédiés.

Ravageurs de l’ail

Maladies de l’ail