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Techniques et soins à donner aux arbres fruitiers pendant la végétation

soins arbres fruitiers

L’ébourgeonnage, les pincements, la taille en vert, le cassement, l’éclaircissage, le palissage, les incisions… Ces termes techniques ne vous disent rien ? Ils constituent pourtant des opérations essentielles pour prendre soin de ses arbres fruitiers.

Mais pas de panique, chez Planète Agrobio, on ne vous laisse pas seul et nous vous expliquons ces différents termes techniques qui s’appliquent sur les fruitier tout au long de leur développement jusqu’à la récolte.

L’ébourgeonnage

Cela consiste à supprimer, dès le début de leur développement, les bourgeons inutiles ou mail placés afin de donner plus d’air et de lumière et faire profiter les bourgeons conservés de la sève qui leur était destinée. C’est une opération indispensable pour la vigne et le pêcher.

Le pincement

Le pincement est l’action de rogner, au sécateur ou à la serpette, l’extrémité d’un rameau pour arrêter sont trop grand développement et refouler la sève dans les organes inférieurs. Dans l’opération du pincement, il faut toujours commencer par les branches supérieures, plus sujettes à s’emballer. Il est préférable de ne pincer les branches inférieures que quelques jours plus tard.

La taille en vert

Cela se fait en été en supprimant les pousses inutiles, qui devraient disparaitre à la taille d’hiver : c’est ainsi, par exemple, qu’on supprime le rameau supérieur d’une vigne taillée à deux yeux, lorsqu’il ne porte pas de fruits.

En fin août, les brindilles ou les dards trop longs, qui ont poussé à bois, doivent être taillées sur les arbres à pépins afin de faire évoluer les yeux inférieurs en production fruitière.

Le palissage

Le palissage consiste, dans les formes espaliers, à attacher à leurs places respectives les rameaux nouvellement développés ainsi que les prolongements des branches charpentières. Il sert aussi à modifier et régulariser le développement des branches de charpente en palissant verticalement les branches trop faibles afin d’y faire affluer la sève et en baissant horizontalement celles qui tendent à devenir trop fortes pour arrêter leur développement.

L’arcure

L’arcure permet de mettre à fruits assez rapidement les rameaux vigoureux sans les tailler. Ce système s’apparente au palissage, mais les rameaux sont bouclés sur eux-mêmes et quelquefois maintenues ainsi par un brin de raphia. On traite très souvent les coursonnes fruitières par ce moyen.

Le cassement

Il est employé seulement pour les arbres à pépins car cette opération peut amener la maladie de la gomme chez les arbres à noyaux. Il consiste à rompre au-dessus de trois yeux les brindilles ou coursonnes qui poussent à bois. On casse en fin juillet en brisant à moitié la branche sur la lame de la serpette posée à plat dessous. Peu recommandable, le cassement sert à faire mettre les fruits les arbres rebelles.

L’incision longitudinale

Elle désigne l’action de débrider l’écorce des arbres afin de faciliter le passage de la sève pour favoriser le développement de certaines parties. Elle se fait avec la pointe de la serpette ou le greffoir en entaillant l’écorce jusqu’à aubier.

L’incision transversale

L’incision transversale ou entaille consiste à enlever transversalement un croissant d’écorce jusqu’à l’aubier, pour favoriser, par l’arrêt de la sève à cette place, le développement des organes placés en dessous au détriment de ceux qui sont placés au-dessus de l’incision. On s’en sert pour régulariser le développement des branches en faisant le cran au-dessus pour les avantager ou en dessous pour les arrêter. On utilise ce procédé pour encourager le départ des bourgeons lors de la formation des charpentes.

L’incision annulaire

Cette technique consiste à enlever une couronne d’écorce. C’est une pratique dangereuse à appliquer aux branches de la charpente dont elle peut amener la mort par dessèchement, mais qui est de pratique courante sur les parties de l’arbres qui doivent être supprimées à la prochaine taille. C’est le cas pour la vigne. Arrêtant la sève ascendante, elle favorise et hâte ainsi la fructification. Elle se fait ordinairement au moyen d’une pince coupante appelé inciseur.

L’élagage

Employé surtout pour les arbres de plein vent, cela consiste à retrancher à l’ébrancheur ou à la scie arboricole les branches mortes ou inutiles qui encombrent l’arbre et nuisent à son éclairage et à l’aération : il sert aussi à réduire la taille des branches trop longues afin de donner aux arbres une forme plus régulière. Les coupes faites à la scie devront être unies à la serpette et enduites autant que possible avec du mastic à greffer ou du goudron végétal.

L’éclaircissage des fruits

Lorsque les fruits sont trop nombreux, l’éclaircissage est indispensable si l’on veut obtenir de beaux fruits pour ne pas laisser épuiser les arbres par un production surabondante et par cela assurer une récolte de l’année suivante.

On commence à supprimer les fruits piqués et difformes, les bouquets trop chargés auxquels on ne laisse qu’un ou deux fruits centraux bien placés. En règle générale, on ne laissera que cinq à dix fruits par mètres de branche de charpente suivant la grosseur des fruits.

L’effeuillage

C’est par une diminution de la surface foliaire. On peut restreindre le développement de certaines parties, mais cette opération est surtout employée afin de dégager les fruits et pour leur donner plus de coloration à l’approche de la maturité.

L’ensachage

L’ensachage est généralement fait de bonne heure, après un traitement préventif contre les insectes (traitement bio pucerons et araignées rouges, purin de sureau, purin de fougère) ou les maladies (traitement bio maladies des arbres fruitiers). Cette opération préserve les fruits de l’attaque et de la ponte des insectes et plus tard des oiseaux, des intempéries, particulièrement de la grêle. L’ensachage donne en outre une grande finesse à l’épiderme et rend les fruits plus gros et hâtifs

Restauration des arbres défectueux

Les arbres sont taillés en rapprochement lorsque l’on n’a besoin que de supprimer les extrémités des branches de charpente, c’est le cas le plus fréquent lorsqu’il s’agit d’arbres bien portants. Lorsque toute la charpente est mauvaise, on fait alors un ravalement en supprimant toutes les branches.

Le recépage, plus radical encore, consiste à couper le tronc lorsqu’il est ravagé par des chancres ou des insectes à quelques centimètres au-dessus de la terre. Pratiqué tôt, la cicatrisation est parfaite et l’arbre en souffre moins, il repart alors seul ou demande plusieurs greffes en couronne.

La vigne est régénérée par e couchage en terre en ne laissant dépasser l’extrémité de la pousse de la dernière année qui est taillée et palissée immédiatement : cette opération s’appelle provignage.