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Culture du Laurier rose

culture du laurier rose

Le laurier rose est un arbuste cultivé comme plante ornementale dans les jardins et les parcs pour ses magnifiques fleurs qui peuvent être roses, blanches, rouges ou jaunes. Découvrez dans ce guide les différentes variétés, comment le cultiver et le multiplier.

Description du laurier rose

Nerium oleander est appelé communément laurier rose. Il fait partie de la famille des Apocynées, ce genre est créé pour 2 ou 3 arbustes dont un seul Nerium oleander. Il est originaire d’Europe méridionale.

Cet arbre à feuilles persistantes est un des plus robustes que nous cultivons en orangerie. D’ailleurs, il croît en plein air sur la côte méditerranéenne et on l’a vu supporter 6 et 7° sous zéro.

Déjà ornemental par ses feuilles persistantes entières, lancéolées, opposées ou ternées, le Nerium est remarquable surtout par ses fleurs odorantes, blanches, rose ou jaunes, groupées en cymes composées, terminales, s’épanouissant de juin en août. Chaque fleur, régulière, à calice pentamère, doublé intérieurement de nombreuses glandes, porte une corolle hypocratérimorphe et tordue, à gorge garnie d’une collerette dentée, cinq étamines à anthère sagittée, à partie terminale prolongée en un appendice duveteux. Le fruit est un follicule contenant les graines hérissées de poils.

Les feuilles du Nerium oleander, ses fleurs, son bois, contiennent un poison d’une grande violence contre lequel on fera bien de faire attention et de prendre beaucoup de précaution lors de sa manipulation.

Les variétés de laurier rose

Les horticulteurs ont produit un grand nombre de variétés du Nerium oleander ; elles se distinguent les unes des autres surtout par la coloration et les dimensions de leurs fleurs, en voici quelques-unes :

  • Nerium oleander Album plenum – fleurs blanches doubles
  • Nerium oleander atropurpureum – fleurs rouge foncé
  • Nerium oleander aurantiacum – fleurs orange clair à collerette plus foncé
  • Nerium oleander cupreum – fleurs d’un rouge cuivreux
  • Nerium oleander formosum – cymes florales denses à corolle large
  • Nerium oleander inodorum Saulgetii – grandes fleurs et nombreuses, rose foncé
  • Nerium oleander lacteum – fleurs blanches
  • Nerium luteum grandiflorum – fleurs grandes, jaunes
  • Nerium oleander duplici – fleurs doubles, parfumées
  • Nerium oleander oxyacantholens – fleurs simples, à parfum d’aubépine
  • Nerium oleander punctatum plenum – fleurs ponctuées, pleine
  • Nerium oleander radicans – fleurs blanches
  • Nerium oleander ricciardinum – fleurs grandes, roses à collerette pourvue d’appendices très développés, rayés chacun d’une strie pourpre
  • Nerium oleander splendens ragonettii – fleurs semi-doubles, rouges panachées de blanc, très parfumées.

Comment cultiver le laurier rose ?

C’est une plante d’orangerie, de véranda, les Nerium se traitent à peu de chose près comme les Orangers. Il leur faut, comme à ces arbustes, une terre substantielle et des arrosages modérés l’hiver.

L’été, plus que les orangers, on les arrosera copieusement ; alors un arrosage quotidien n’est généralement pas de trop pour eux. Cette abondance d’eau se trouve naturellement indiqué par l’habitat des lauriers roses qu’on rencontre en général sur le bord des ruisseaux de leurs pays d’origine.

Rempotages

Les rempotages se font tous les trois, quatre ou cinq ans, selon l’âge des sujets. La terre à Oranger convient et les vielles racines peuvent être raccourcies d’une façon nette sans compromettre la reprise.

Taille

Une autre particularité achève une idée de grande robusticité de cet arbre ; c’est le recépage (taille sévère) de ses branches qu’on peut faire périodiquement tous les 6 ou 8 ans. Il redonne toujours, à la suite de cette opération, une grande quantité de pousses vigoureuses qui, en parties du vieux bois, peuvent atteindre dans l’année de 0,50 à 1 mètre de long. Sans abuser des recépages, on peut dire qu’ils s’imposent dans les deux cas :

  • Premièrement : quand les Nerium âgés, très élevés sur leurs branches, sont dépouillés sur la plus grande longueur de celle-ci.
  • Deuxièmement : quand les feuilles et les jeunes pousses sont envahies par les Kermès, au point qu’il soit impossible de s’en défaire autrement. Dans ce dernier cas, les branches recépées sont brulées ou mis à la déchetterie aussitôt et les parties conservées pulvérisées avec le traitement bio pucerons et araignées rouges additionné de savon noir.

Multiplication du laurier rose

Bouturage

Qui n’a pas fait des boutures de laurier rose dans une bouteille d’eau ? Elles s’y enracinent facilement pourvu que l’on laisse la bouteille protéger du soleil et c’est le procédé le mieux adapté pour le jardinier amateur. Les horticulteurs font leurs boutures de jeunes pousses qu’ils repiquent soit sous châssis à froid et même en plein air l’été soit sur couche, soit en serre à multiplication en hiver et au printemps dans tous les cas le sol doit être frais.

Semis

On sème aussi le laurier rose, au printemps en terrine, sous châssis et sur couche de 15°C environ.

Greffage

Le greffage, peu utilisé, s’emploie cependant pour obtenir promptement des individus forts de certaines variétés rares. Il se fait généralement en demi-fente, soit su sujet ordinaire, soit sur tronçon de rameau qu’on bouture ensuite, ce qui a fait donner le nom de greffe-bouture à l’ensemble de l’opération.

Marcottage

Beaucoup d’horticulteur marcottent le laurier rose. C’est le procédé qui procure le moins de temps les plus forts individus. Des sujets d’une certaine force, bien ramifiés, sont livrés à la pleine terre en mai, dans un sol bien amendé ou naturellement léger. Ils sont plantés dans une position très inclinée qui facilite l’enterrement des branches ; le sevrage a lieu en septembre et la reprise des plantes est assurée par leur passage sur couche tiède aussitôt le rempotage, en attendant la rentrée en serre.