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Comment lutter contre la cochenille noire de l’olivier ?

cochenille noire de l'olivier

La cochenille noire de l’olivier (Saissetia oleae), un ravageur redouté des oliviers ainsi que des agrumes, constitue une menace sérieuse pour de nombreuses cultures. Découvrez comment bien l’identifier, reconnaître ses dégâts et découvrez des solutions de lutte biologique adaptées.

Qu’est-ce que la cochenille noire de l’olivier ?

La cochenille noire de l’olivier, aussi appelée cochenille tortue, est un insecte redoutable qui peut devenir un véritable casse-tête pour vos oliviers et autres plantes. Si son nom scientifique, Saissetia oleae, sonne savant, sa présence dans vos cultures est bien concrète et problématique.

Cet insecte appartient à la famille des Coccidae. Originaire d’Afrique du Sud, cette cochenille est aujourd’hui répandue mondialement. En France, on la trouve sur les oliviers, mais aussi sur les agrumes. Sa capacité d’adaptation lui permet de coloniser de nombreuses plantes et de s’installer durablement dans les jardins et serres.

Morphologie

Derrière son apparence modeste se cache une structure bien étudiée pour survivre et proliférer. Voici comment reconnaître ses différents stades :

  • Adulte : la femelle adulte mesure entre 2 et 4 mm de long. Sa carapace bombée brun noir est ornée d’un relief en forme de “H”, ce qui lui vaut le surnom de cochenille tortue.
  • Œufs : cachés sous la carapace protectrice de la femelle, les œufs ellipsoïdaux mesurent à peine 0,3 mm. Ils sont blanchâtres ou rosés.
  • Larves : les jeunes cochenilles, visibles principalement sur la face inférieure des feuilles, passent par trois stades de développement avant de devenir adultes.

Quelles sont les plantes hôtes de la cochenille noire de l’olivier ?

La cochenille noire de l’olivier est un insecte polyphage, qui s’attaque à un large éventail de plantes. Les oliviers et les agrumes figurent parmi ses cibles principales, mais elle ne s’arrête pas là. Le figuier, l’abricotier, ainsi que des plantes ornementales comme le lierre et le laurier-rose, sont également concernés. Cette diversité de plantes hôtes facilite sa propagation et rend son contrôle plus complexe dans des environnements variés.

Comment lutter contre la cochenille noire de l’olivier ?

Voici les solutions biologiques que nous avons développé et que nous vous recommandons contre la cochenille noire de l’olivier :


💡 Notre astuce : pour 5 litres de solutions, mélangez 500 ml de traitement bio pucerons et araignées rouges + 4.5 litres d’eau + 50 ml de savon noir. Cette solution est à appliquer tous au long de l’année et plus particulièrement à partir du printemps / été sur l’ensemble de votre olivier (tronc, rameaux, feuilles).

Nous vous conseillons également : 

  • Appliquer le biostimulant olivier liquide : cette solution est le premier rempart contre les maladies et ravageurs. C’est un élément important contre les différents ravageurs dont fait partie la cochenille de l’olivier. Il permet de renforcer le système de défense des plantes pour des oliviers en pleine forme.
  • Terre de diatomée (poudre) : il agit comme répulsif au jardin.
  • Argile kaolinite (poudre) : ses différents produits complète l’arsenal mis à disposition par Planète Agrobio pour lutter contre les ravageurs de l’olivier et plus particulièrement contre la cochenille.

Cycle de développement

Ce petit insecte peut généralement compléter une génération par an, bien qu’une seconde génération puisse apparaître si les conditions climatiques sont particulièrement favorables.

Printemps

Lorsque les températures commencent à grimper, les larves ayant passé l’hiver sur les plantes hôtes entrent en action. Ces jeunes cochenilles, au deuxième ou troisième stade de leur développement, se transforment progressivement en femelles adultes. Ces dernières, capables de se reproduire par parthénogenèse, n’ont pas besoin de mâles pour pondre leurs œufs. Chaque femelle peut produire jusqu’à 2500 œufs, qu’elle dissimule sous son bouclier protecteur. La ponte s’étale sur une période de 10 à 15 jours. Une fois les œufs déposés, il faut patienter une quinzaine de jours pour que les premières larves émergent.

Été

Avec l’arrivée de la chaleur estivale, l’activité des cochenilles s’intensifie. Les femelles continuent de pondre. Ces jeunes cochenilles se fixent sur la face inférieure des feuilles, le long des nervures principales, où elles trouvent une abondance de sève. Au fil des semaines, les larves se déplacent progressivement vers les branches et les brindilles, un endroit qu’elles ne quitteront plus une fois qu’elles auront atteint le stade adulte.

Automne

Avec la baisse des températures, le cycle ralentit. La population devient plus hétérogène, mêlant larves de différents stades et jeunes femelles adultes prêtes à se reproduire. Si les conditions restent clémentes, une deuxième génération partielle peut apparaître, ajoutant une couche supplémentaire de complexité à la gestion de ce ravageur. Les femelles adultes commencent alors à mourir, mais pas avant d’avoir laissé leurs œufs bien protégés sous leur carapace.

Hiver

Pendant les mois les plus froids, les larves entrent dans une phase d’hivernation. Accrochées aux feuilles ou aux branches, elles se mettent en pause, attendant que les conditions redeviennent favorables pour poursuivre leur développement.

Quels sont les dégâts causés par la cochenille noire de l’olivier ?

La cochenille noire prélève la sève des plantes qu’elle colonise. Les signes visibles sont les suivants :

  • Un flétrissement des feuilles, souvent observable sur la face inférieure où les cochenilles s’installent.
  • Une perte de vigueur généralisée, qui affecte la croissance et la production de fruits pour les cultures concernées.
  • Une mortalité des rameaux, voire de l’ensemble de la plante, en cas d’attaque massive.

En se nourrissant, la cochenille produit une substance collante appelée miellat, qui attire d’autres nuisibles et favorise le développement de la fumagine, un champignon noir qui recouvre les feuilles et les bloque partiellement ou totalement de la lumière.

Le mutualisme entre la cochenille noire de l’olivier et les fourmis est un véritable partenariat gagnant-gagnant… pour ces deux nuisibles ! Les cochenilles produisent un miellat sucré, un festin pour les fourmis qui, en échange, deviennent leurs gardiennes dévouées. Ces insectes protecteurs repoussent activement les prédateurs naturels de la cochenille.