Comment lutter contre le Cossus gâte-bois ?

cossus gate bois

Le cossus gâte-bois est papillon nocturne, aux allures inoffensives, mais dont la larve est redoutable ravageur qui s’attaque au cœur du bois des arbres. Peu visible au premier abord, il ronge lentement les tissus internes, affaiblissant la structure des troncs et provoquant des écoulements caractéristiques. Comment identifier la présence du cossus gâte bois ? Et quelles stratégies de lutte efficace adopter ? Nos explications et solutions

Description du Cossus gâte-bois

Le Cossus gâte-bois (Cossus cossus), également connu sous le nom de ronge-bois, appartient à la grande famille des Cossidae, celle des papillons dits « perce-bois ». Il est aussi parfois nommé Trypanus cossus.

Originaire d’Europe, ce lépidoptère est aujourd’hui largement répandu sur le continent, présent aussi bien dans les zones forestières tempérées que dans les vergers anciens et les haies arborées. On le rencontre depuis la Méditerranée jusqu’aux régions plus septentrionales, preuve de son fort pouvoir d’adaptation.

Le papillon adulte est un lépidoptère massif, dont l’envergure varie entre 70 et 100 millimètres. Son corps trapu et velu est revêtu d’une teinte brun grisâtre terne, parcourue de mouchetures grises et de taches noires irrégulières qui lui assurent un camouflage efficace sur les troncs. Les ailes antérieures, nervurées et légèrement translucides, se replient à plat le long du corps au repos. Dépourvu de trompe fonctionnelle, l’adulte ne se nourrit pas : il consacre ses quelques jours d’existence à la reproduction avant de mourir.

Les œufs du Cossus gâte-bois sont ovales, légèrement aplatis, et mesurent environ 1,7 millimètre de long. Leur couleur brun rougeâtre, parfois marquée de stries sombres, leur permet de se confondre avec les fissures de l’écorce où la femelle les dépose.

La chenille du Cossus gâte-bois est impressionnante par sa taille : elle peut atteindre jusqu’à 10 centimètres de long, ce qui en fait l’une des plus grandes de la faune française.

Son apparence évolue au fil de sa croissance :

  • Jeune, elle arbore des teintes rosées ou jaunâtres ;
  • En grandissant, ses flancs deviennent jaunes pâles tandis que son dos prend une couleur rouge foncé, presque lie-de-vin ;
  • Sa tête noire brillante contraste avec son corps lisse, ponctué de quelques poils épars.

Cycle biologique

Le Cossus gâte-bois évolue lentement, sur deux à trois ans selon les conditions climatiques. A l’été, entre fin juin et mi-août, les papillons adultes sortent de leur chrysalide. Les femelles, incapables de se nourrir, consacrent leur courte vie à la ponte : près de 500 œufs déposés dans les fissures de l’écorce.

Douze à quinze jours plus tard, les jeunes larves percent la surface du tronc et entament leur forage discret.

  • Première année : les galeries restent superficielles. Les chenilles hivernent juste sous l’écorce.
  • Deuxième année : elles s’enfoncent profondément dans le bois, creusant des tunnels pouvant atteindre le cœur du tronc. C’est à ce stade que les dégâts deviennent visibles.
  • Troisième année (parfois) : certaines larves prolongent leur développement avant la nymphose printanière, étape précédant la métamorphose en papillon.

Cette lente évolution explique pourquoi une infestation passe souvent inaperçue jusqu’à ce que l’arbre montre des signes de déclin avancé.

Comment reconnaître le Cossus gâte-bois et ses signes d’infestation ?

Avant d’agir, il faut savoir observer. Son passage laisse pourtant des marques nettes sur les troncs. Les premiers indices apparaissent souvent au pied de l’arbre, sous forme de vermoulure rougeâtre et granuleuse. Cette sciure est le résultat du forage incessant des chenilles dans le bois. À cela s’ajoute une odeur forte et acide, semblable à celle du vinaigre ou du cuir, perceptible à proximité des zones attaquées.

Les trous ovales percés dans l’écorce trahissent également la présence des larves, parfois accompagnés d’un suintement de sève. Lorsque plusieurs chenilles cohabitent dans un même tronc, le flux de sève est perturbé et les branches peuvent se dessécher brutalement.

Les arbres les plus touchés sont généralement âgés ou affaiblis, notamment les fruitiers comme le pommier, le poirier ou le cerisier. Dans les bois et forêts, les chênes, hêtres et saules figurent parmi les essences les plus sensibles.

Les dégâts sur les arbres : un affaiblissement progressif

Le Cossus gâte-bois ne tue pas toujours ses hôtes immédiatement, mais il affaiblit leur structure interne. En creusant ses galeries, la larve interrompt la circulation de la sève et favorise l’entrée de champignons lignivores. Les conséquences sont multiples :

  • Ralentissement de la croissance ;
  • Chute prématurée des feuilles ;
  • Cassures de branches fragilisées ;
  • Dépérissement total sur les jeunes arbres fruitiers.

Chez les arbres ornementaux ou forestiers, les attaques entraînent une perte de vigueur, rendant le sujet plus vulnérable aux autres ravageurs (capricornes, saperdes) ou aux maladies du bois.

Observer pour mieux prévenir

Une surveillance régulière des arbres reste le meilleur moyen d’intervenir à temps.
Les périodes de vol des adultes, entre fin juin et mi-août, constituent une phase clé pour repérer la présence du ravageur. Les pièges à phéromones sont alors précieux : ils permettent d’identifier le moment exact où les papillons émergent et de quantifier la population locale.

Pendant le reste de l’année, il faut inspecter :

  • Les bases des troncs pour repérer les amas de sciure rouge ;
  • Les crevasses de l’écorce, où les femelles pondent ;
  • Les zones blessées du bois, souvent porte d’entrée des larves.

Un entretien soigné du verger ou du parc arboré joue un rôle majeur : les arbres bien nourris, taillés et irrigués avec mesure offrent moins d’opportunités aux ravageurs.

Comment lutter contre le cossus gâte bois

Une surveillance régulière des arbres reste le meilleur moyen d’intervenir à temps.
Les périodes de vol des adultes, entre fin juin et mi-août, constituent une phase clé pour repérer la présence du ravageur. Les pièges à phéromones sont alors précieux : ils permettent d’identifier le moment exact où les papillons émergent et de quantifier la population locale.

  • Piège ATRAP OU DELTAP (plaque engluée)
  • Phéromones Cossus cossus appelé Cossus gâte-bois. (les phéromones à changer toutes les 4 semaines dans le piège)
  • Traitement par badigeonnage de la solution badigeon barrière à insecte. A badigeonner à l’aide d’un pinceau le tronc et rameaux.
  • Pulvérisation à l’aide d’un pulvérisateur le tronc, rameaux et feuilles à l’aide du biostimulant arbres fruitiers et biostimulant arbres et arbustes.

Les biostimulants sont des solutions permettant de rendre les arbres d’ornement et du verger plus apte à se défendre contre les ravageurs et maladies. Encore peut connu des jardiniers amateurs, ils sont d’une très grande utilité et très répandu pour fortifier les plantes. On dit souvent que ce sont les premiers remparts contre les insectes et maladies.

On additionne à cette solution le chitosan liquide permettant d’avoir une solution complète permettant aux plantes de se défendre et de déclencher leur mécanisme de défense contre les insectes et maladies.

Photo : Shutterstock

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