Culture de cephalotus follicularis

Cephalotus follicularis est une plante carnivore originaire d’Australie très appréciée des collectionneurs de plantes pour son aspect unique et sa relative rareté en culture. Découvrons en plus sur cette plante surprenante et retrouvez nos conseils de culture.

Les Cephalotus font partie de la famille des Saxifragées. Ce sont des plantes carnivores.

Ce sont des herbes basses vivaces à feuilles radicales de deux formes distinctes, les unes entières et ovales-aiguës, les autres en forme d’urnes pourvues d’un couvercle.

Les fleurs, régulières et hermaphrodites, sont petites en grappes dressées composées de cymes. Un seul périanthe persistant à 6 pièces. Elle possède douze étamines, 6 petites et 6 grandes. Elle a six ovaires uniloculaires et uniovulés.

Cephalotus follicularis

Originaire d’Australie, Cephalotus follicularis se cultive en serre froide à tempérée et en intérieur.

C’est une curieuse petite plante à tige excessivement courte, surmontée d’une rosette de feuilles de deux formes ; les unes spatulées, entières légèrement pourpres sont à peine poilues et ne présentent aucune nervure apparente ; les autres qui constituent tout l’attrait de la plante sont en forme d’ascidies ou d’urnes ventrues, ailées, de couleur verte relevée de macules pourpres et munies d’un opercule ou couvercle de même couleur.

Comme chez les Népenthes, l’ouverture de ces urnes présente un bourrelet orné de crêtes teintes en rouge brun. Les fleurs, sans intérêt ici, sont petites, blanches et portées par une hampe de 20 à 25 centimètres de hauteur, naissant au milieu de la rosette de feuilles.

Nos conseils pour cultiver cette plante :

Quel sol ?

Tout comme les plantes carnivores que sont les Drosera, les Sarracenia, la Dionée gobe-mouches et quelques autres plantes carnivores des tourbières, le Cephalotus doit être planté dans un terreau excessivement léger et poreux, établi un bon drainage.

Il s’accommode tout particulièrement d’un mélange de terreau ajouté de fibre de sphagnum haché et de sable à gros grains bien lavé. On ajoute à ce compost un peu de charbon de bois pilé menu pour en préserver l’acidité.

Quel entretien ?

La culture de cette plante carnivore et sa conservation présentent moins de difficultés que celles des espèces à peu près analogues citées plus haut. Pour les cephalotus follicularis, l’important est de les soumettre à une période de repos bien marquée.

Voici le traitement que nous lui appliquons et qui nous réussit parfaitement :

Les pieds de Cephalotus sont tenus en serre tempérée pendant l’hiver, le compost légèrement moite pour éviter leur dessication complète. Ils sont alors réduits à l’état de gros bourgeons et presque entièrement dépourvus de feuilles.

Dans le courant de mars, lorsque la végétation se ranime un peu, les plantes sont retirées des pots dans lesquels elles ont végété pendant la saison précédente et débarrassées de tout le compost que l’on peut faire tomber sans les endommager. Elles sont alors empotées avec le mélange indiqué plus haut, dans des godets très propres, neufs autant que possible, drainés jusqu’au tiers de leur hauteur.

Chaque godet contenant une plante est ensuite placé dans un pot plus grand et repose sur un bon lit de bille d’argile. Le vide existant entre les deux pots est rempli de sphagnum. On bassine légèrement et chaque pot est recouvert d’une cloche qui a pour but d’entretenir autour de la plante une atmosphère humide.

Les plantes étant tenues en serre tempérée, les feuilles ne tardent pas à se développer. Au fur et à mesure qu’elles s’accroissent, on augmente l’humidité du sol par des arrosages qui sont donnés surtout sur le sphagnum intercalaire qui enveloppe le godet contenant la plante puis un plus tard, on pose les pots dans une soucoupe remplie d’eau au-delà de la couche de bille d’argile. À partir de ce moment, les Cephalotus sont portés en serre froide pour y passer l’été ou placés sous châssis en compagnie des Sarracenia.

Quand vers la fin de septembre, les feuilles jaunissent (ce qui indique le terme de la végétation active), on enlève la soucoupe pour que l’humidité soit moins abondante et quelques jours après les plantes sont rentrées en serre tempérée pour l’hivernage.

Les Cephalotus cultivés proviennent surtout des fréquentes importations faites par les établissements commerciaux et rarement de multiplications opérées dans les serres.

Au moment de la reprise de la végétation, les plantes donnent quelquefois naissance à deux bourgeons au lieu d’un bourgeon que l’on peut séparer et isoler lorsqu’ils sont suffisamment pourvus de racines.