fbpx

Pou rouge de la poule : identification, dégâts et traitements

pou rouge de la poule

Le pou rouge (Dermanyssus gallinae) est le parasite le plus fréquent chez les poules. Il cause des troubles parfois graves dans les élevages et poulaillers. Ce minuscule acarien hématophage profite de l’obscurité pour sortir la nuit et se nourrir du sang des volailles, entraînant stress, démangeaisons, anémie et parfois même une baisse de la ponte. Invisible le jour, il se cache dans les fissures et recoins du poulailler. Découvrez comment l’identifier et quelles solutions appliquer pour s’en débarrasser.

Qu’est-ce que le pou rouge de la poule ?

Le pou rouge, de son nom scientifique Dermanyssus gallinae, est un acarien ectoparasite hématophage de la famille des Dermanyssidae.

Il mesure entre 0,75 et 1 mm. Il est blanc grisâtre lorsqu’il est affamé, mais une fois repu, il prend une teinte brun rougeâtre. Ce parasite est surtout actif la nuit, se cachant dans les recoins du poulailler pendant la journée. Bien qu’il soit considéré comme un ectoparasite des oiseaux, il peut aussi affecter d’autres espèces animales et, occasionnellement, provoquer des démangeaisons chez l’homme en cas de contact prolongé.

Le pou rouge vit en se nourrissant du sang de son hôte, ce qui engendre pour les animaux des démangeaisons, un stress important et, dans certains cas, une baisse de leur immunité face aux maladies.

Chez les humains, les piqûres ne sont dangereuses mais peuvent être inconfortables, provoquant de démangeaisons et irritations.

Cycle de vie du pou rouge de la poule

Le cycle de vie du pou rouge comprend cinq stades distincts : œuf, larve, protonymphe, deutonymphe et adulte. Les larves, ne possédant que trois paires de pattes, ne s’alimentent pas encore, tandis que les stades plus développés (protonymphe, deutonymphe, et adulte) en possèdent quatre et nécessitent un apport de sang pour survivre.

Le cycle de développement est rapide : il peut se compléter en seulement deux semaines dans des conditions optimales. Ce rythme de reproduction permet à la population de poux rouges de croître rapidement dans des environnements favorables, transformant une petite infestation en problème majeur.

Un impact important sur les élevages de volailles

Pour les élevages de France et d’Europe, le pou rouge est un fléau qui peut entraîner des répercussions importantes. Les piqûres répétées et l’anémie qui en résulte affaiblissent les animaux, réduisent leur productivité et augmentent leur vulnérabilité aux maladies. En plus des conséquences sanitaires, il faut considérer l’impact économique de ce parasite pour les élevages avicoles.

Quelles sont les conditions favorables à l’infestation du pour rouge ?

Les poux rouges prolifèrent dans des environnements sombres, chauds et humides. Les températures comprises entre 20 et 30 °C, combinées à un taux d’humidité élevé (>70%), offrent des conditions idéales pour leur développement.
Un poulailler mal ventilé et chaud devient donc un terrain idéal pour une infestation rapide.

Les poux rouges ont une capacité d’adaptation surprenante, leur permettant de survivre même dans des conditions moins favorables.

En l’absence d’hôte, ils peuvent se mettre en sommeil et demeurer cachés pendant plusieurs mois, logés dans des abris difficiles d’accès comme :

  • les fissures des murs et des sols,
  • les perchoirs et nids,
  • les litières, surtout si elles ne sont pas régulièrement entretenues,
  • les amas de fientes ou de plumes.

Ces zones sombres leur permettent de se dissimuler facilement, ce qui rend leur détection complexe. En plus des conditions internes du poulailler, des contaminations externes peuvent amplifier l’infestation. Le contact avec des oiseaux sauvages, des poules déjà infestées, ou même du matériel contaminé peut introduire ces parasites dans le poulailler, mettant en péril la santé de vos volailles.

Quels sont les symptômes d’une poule infestée par des poux rouges ?

Voici les symptômes les plus courants qui peuvent vous alerter d’une infestation :

  • Comportement nerveux et agitation : les poules deviennent plus nerveuses, elles se grattent fréquemment pour essayer de soulager les démangeaisons causées par les piqûres.
  • Irritations cutanées et croûtes : des zones rouges et irritées, parfois accompagnées de croûtes, apparaissent sur leur peau, principalement autour des ailes et du cou.
  • Perte de plumes : un signe courant d’infestation sévère, car les poules tentent de se gratter et finissent par abîmer leur plumage.
  • Pâleur de la crête et des barbillons : ces parties prennent une teinte plus claire, signal d’une anémie due aux pertes de sang régulières provoquées par les piqûres des poux rouges.
  • Anémie : la fatigue générale, visible dans leur comportement plus léthargique, indique une faiblesse liée à la perte de sang.
  • Diminution de la ponte : l’infestation affaiblit les poules, ce qui se traduit par une baisse de la ponte.
  • Taches de sang sur les œufs : des petites taches de sang peuvent apparaître sur les coquilles, signe que l’infestation a atteint le cloaque.
  • Vulnérabilité accrue aux infections et maladies : l’affaiblissement du système immunitaire des poules les rend plus sensibles aux infections, notamment à des maladies comme la salmonellose.

Comment identifier les poux rouges dans un poulailler ?

L’identification des poux rouges demande une inspection minutieuse, particulièrement la nuit, car ils sont nocturnes. Armé d’une lampe de poche, il est possible de repérer ces parasites dans les recoins sombres du poulailler, autour des perchoirs et dans les nids. Les signes d’infestation chez les volailles eux-mêmes, comme les symptômes mentionnés précédemment, peuvent également aider à détecter leur présence.

Quelle méthodes de prévention contre les poux rouges ?

La prévention est le meilleur moyen de protéger votre poulailler des infestations de poux rouges. Grâce à des bonnes pratiques régulières, vous pouvez réduire les risques de voir ces parasites s’installer :

  • Maintenez une température adéquate dans le poulailler : les poux rouges se développent dans des environnements chauds et humides. En maintenant une température stable et plus élevée, vous créez un environnement moins favorable à leur prolifération.
  • Nettoyez le poulailler fréquemment : un nettoyage régulier est essentiel pour éliminer les potentiels cachettes et zones propices aux infestations. Cela inclut de retirer les litières sales et de nettoyer les coins sombres.
  • Scellez les fissures et recoins : les poux rouges aiment se cacher dans les fissures, les perchoirs ou les recoins sombres. En bouchant ces espaces, vous réduisez leur capacité à s’abriter et à se multiplier.
  • Limitez le contact avec les oiseaux sauvages : ces oiseaux peuvent introduire des poux rouges dans votre poulailler. Installez des filets de protection pour empêcher les oiseaux extérieurs de s’approcher de vos volailles.
  • Offrez une alimentation équilibrée : des poules bien nourries sont plus résistantes. Ajouter des coquilles d’huîtres à leur alimentation leur apporte du calcium et contribue à leur robustesse face aux infestations.

Quels traitements et solutions de luttre contre le pou rouge de la poule ?

Si, malgré vos efforts, une infestation de poux rouges survient, plusieurs solutions de lutte existent pour assainir efficacement le poulailler et protéger vos volailles.

Désinfection du poulailler

Commencez par un nettoyage et une désinfection du poulailler. Videz d’abord le poulailler en plaçant temporairement vos poules dans un endroit sécurisé. Une fois le poulailler vide, aspirez toutes les surfaces, en portant une attention particulière aux coins et recoins sombres, puis nettoyez-les avec des produits naturels. Le savon noir et le vinaigre blanc dilué sont particulièrement efficaces pour déloger les poux rouges et désinfecter sans toxicité pour vos poules.

Pensez aussi à changer la litière et à éliminer toute matière contaminée, car les poux rouges peuvent y trouver refuge.

Terre de diatomée

La terre de diatomée est une autre solution efficace pour lutter contre les poux rouges. Ce produit naturel, à effet insecticide, agit en déshydratant les parasites au contact. Pour appliquer la terre de diatomée, il est recommandé de porter des gants et un masque, car elle peut être irritante. Saupoudrez-la dans les zones de passage des poux, comme les litières et les recoins.

Une nutrition plus équilibrée

Nous vous recommandons les coquilles d’huitre 0.5 à 1 mm ou coquilles d’huitre 0,5 à 6 mm, cet apport en élément calcium apporteé à l’alimentation permet de renforcer les défenses immunitaires de la poule.

Apportez une bonne litière

Nous vous conseillons la litière MISCANTHUS. Elle est composée de miscanthus qui a un pouvoir absorbant très important permettant aux poules et autres volailles de se trouver toujours sur une surface sèchent évitant la formation de croute. De plus, il est facile à enlever et compostable.

Argile bentonite sodique (amendement minéral)

L’argile bentonite sodique est un élément minéral très intéressant pour les litières, en poudrage, il permet d’éviter les mauvaises odeurs et permet de garder les litières plus longtemps sèche grâce à son fort pouvoir absorbant. Elle capte plus de 30 fois son volume en eau. Il n’y a aucun danger pour les poules puisqu’elle est également utilisée dans l’alimentation animale comme additif.