De petits trous dans vos pulls ou vos chemises préférés ? Les mites des vêtements, ou Tineola bisselliella, sont souvent les coupables. Ces discrets papillons s’attaquent aux fibres naturelles et peuvent rapidement envahir vos placards. Voici comment les identifier, les éliminer avec des solutions naturelles et surtout les empêcher de revenir.
Les solutions naturelles Planète Agrobio pour lutter contre la mite des vêtements
Placez la phéromone sur la plaque jaune engluée en ayant auparavant enlevé le film protecteur puis poser ou suspendre la plaque dans le lieu (placard, dressing) pouvant indiquer la présence de la mite des vêtements.
Placez la phéromone sur la plaque engluée en ayant auparavant enlevé le film protecteur de la plaque engluée puis poser celle-ci dans le piège DELTAP. Suspendre le piège ou déposer le piège DELTAP au sol dans le lieu (placard, dressing) pouvant indiquer la présence de la mite des vêtements
Description de la mite des vêtements
Tineola bisselliella, plus connue sous le nom de Teigne commune des vêtements ou Mite des vêtements, est une espèce de petits lépidoptères (papillon)
Adulte
Il mesure 12 à 16 mm d’envergure.
Au repos, les ailes sont repliées en toit sur le corps. Les ailes antérieures sont effilées et pointues. Les ailes postérieures sont longuement frangées sur leurs bordures. La tête est plutôt petite, les yeux sont gros, noirs et proéminents.
La tête est couverte en dessus d’une dense touffe de poils brun roux. Les ailes antérieures sont de couleur jaune paille satiné à gris argenté satiné. Les ailes postérieures sont variablement colorées, du blanc satiné au grisâtre satiné.
Larve
Elle atteint 10 à 12 mm de longueur en fin de développement.
La chenille s’entoure d’un petit manchon soyeux lâche qui la protégera de la dessiccation, il ne s’agit pas réellement d’un fourreau comme c’est le cas chez l’espèce Tinea pellionella.
La chenille entièrement blanc crème légèrement luisante, à l’exception de la tête et du premier segment thoracique qui sont d’un marron plus ou moins clair.
Plusieurs espèces de mites des vêtements sont nuisibles en france
La mite des vêtements appartient à la famille des Tineidae qui comprend environ 90 espèces en France réparties en 28 genres.
Certaines mites sont Kératophages, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de Kératine d’autres se nourrissent de laine, de peaux ou de plumes et d’autres encore sont Phytophages et consomment des céréales ou des graines et des fruits secs.
Trois espèces de Tinéidae sont les plus nuisibles en France Tineola bisselliella, Tinea pellionella et Trichophaga tapetzella.
On pense que Tineola bisselliella est originaire des régions les plus chaudes d’Europe occidentale, mais cette espèce est désormais cosmopolite. Il ne fait aucun doute qu’elle a été transportée (avec les peaux et la laine) par les humains dès qu’ils sont devenus nomades et ont commencé à conquérir de nouveaux territoires.
Tineola bisselliella est le plus commun, le plus polyphage et le plus nuisible des mites domestiques (papillons). Son régime alimentaire est très varié, composé à la fois de produits animaux et végétaux. Ce lépidoptère est un visiteur fréquent des sites patrimoniaux, où il endommage principalement la laine, les vêtements et les tissus, ainsi que les animaux empaillés. Cette espèce ne s’est probablement domestiquée qu’au XVIIIe siècle, avec l’avènement des systèmes de chauffage, car elle ne peut se développer normalement à basse température.
En raison de sa taille et de sa couleur terne, l’adulte est particulièrement discret ; de plus, il n’est actif que la nuit et ne vole pendant la journée que s’il est dérangé.
💡 À savoir :
Le mot « papillon » désigne des lépidoptères appartenant à plusieurs familles, qui ont parfois une biologie très différente. Il est également utilisé pour désigner divers ravageurs de nos cultures, tels que la « teigne du poireau », la « teigne du figuier », la « teigne de la pomme de terre » et la « teigne du pommier ».
Le terme « acarien » est principalement réservé aux espèces de papillons domestiques appartenant à la famille des Tineidae.
Cycle de vie de Tineola bisselliella
Comme la plupart des mites domestiques, Tineola bisselliella apprécie les endroits clos, peu fréquentés et constamment chauffés. Sa présence passe souvent inaperçue car c’est une espèce discrète, tant la mite que les larves n’étant actives que la nuit. Le mâle vole bien, tandis que la femelle vole mal et se déplace principalement en marchant ou en sautant.
Les Tineola bisselliella sont principalement actifs d’avril à fin août.
Les femelles s’accouplent et pondent rapidement après leur émergence. Le nombre d’œufs pondus varie de 30 à plus de 200, mais la moyenne est de 40 à 50. Les œufs, très petits et blanchâtres, sont pondus et collés au substrat (tapis, fourrures, plis des vêtements, etc.), soit séparément, soit en petits groupes. La ponte s’étale sur une période de 2 à 3 semaines. La période d’incubation est de 1 à 3 semaines. La plupart des larves construisent des tunnels soyeux, recouverts de débris alimentaires et d’excréments, dans lesquels elles se développent ; ces tunnels lâches ne sont pas comparables aux gaines individuelles construites par les chenilles de Tinea pellionella.
La durée du développement larvaire dépend fortement des conditions environnementales et de la disponibilité et de la richesse des nutriments ; elle varie de 1 mois à plus de 2 ans. Le cocon de nymphose est lâche et se compose de fibres de soie assemblées à partir de divers débris et excréments. La période de nymphose est généralement de 7 à 9 jours dans des conditions optimales, mais cela peut aller jusqu’à un mois et demi dans des conditions défavorables. Ce sont les chenilles qui hibernent.
Le cycle de développement complet de Tineola bisselliela (de l’œuf à l’adulte) varie d’un peu plus d’un mois à 2 ou 3 ans (voire 4 ans selon certains auteurs) ; dans des pièces à température ambiante normale, il est en moyenne d’environ 2 mois.
Les femelles meurent généralement après avoir pondu leurs œufs, c’est-à-dire après environ 15 à 20 jours, tandis que les mâles vivent un peu plus longtemps, près d’un mois. Le développement optimal de ce papillon se situe entre 25 et 28 degrés.
La teigne des vêtements peut résister à des conditions extrêmes, y compris à des situations où l’humidité relative est proche de 0 %, ce qui est très rare chez les insectes. Ses larves peuvent survivre sans se nourrir pendant de longues périodes, durant lesquelles elles sont dans un état de léthargie.
Dans les zones chauffées, ce papillon peut avoir quatre générations par an.
Dans les régions où cette espèce vit à l’extérieur, elle se nourrit de débris animaux (par exemple dans les nids d’oiseaux ou d’invertébrés, etc.).
Photo : Shutterstock


