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Culture du cycas

culture des cycas

Vous souhaitez décorer votre jardin avec un cycas ? Ces plantes majestueuses, par leurs proportions et leur port, jouent dans la décoration des jardins et serres, un rôle analogue à celui des palmiers. Découvrez ici tous nos conseils sur les différentes espèces et la culture des cycas.

Description

Les cycas font partis de la famille des cycadées. Ce qui est assez remarquable avec ce genre, c’est que l’on a retrouvé des représentant dans la flore fossile. Ce sont des arbres ou arbustes à tronc généralement simple, portant les cicatrices des feuilles : celles-ci sont composées, paripennées, groupées en couronne autour de l’extrémité du tronc. Les fleurs sont dioïques, les mâles groupés en épis pédonculés coniques ; les femelles réunies en inflorescence de même forme désignée souvent sous le nom de cône. Le fruit est drupacé.

Les cycas renferment, dans leur tronc, une fécule recherchée par les habitants des régions où ils croissent.

Les espèces de cycas

Voici une liste non exhaustive de cycas souvent cultivés et appréciés.

Cycas bellofonti

Ce cycas est originaire du Vietnam. Il est cultivé en serre chaude ou en intérieur. Son tronc est mince et élancé, entièrement recouvert de grandes écailles laineuses d’un gris fauve. Les feuilles glabres, elliptiques sont recourbées d’environ 1,50 m de longueur, pourvues de longs pétioles dressés, garnis à la base, de courtes épines triangulaires et droites. Les folioles sessiles, linéaires-lancéolées, planes, de 18 à 25 centimètres de longueur et 15 à 20 millimètres de largeur, d’un beau vert luisant.

Cycas circinalis :

Il est originaire des iles indonésiennes. Ce cycas est cultivé en serre chaude ou en intérieur. Il a une tige cylindrique, conique au sommet, ordinairement simple et pouvant atteindre 12 à 15 mètres de hauteur. Les feuilles de 2 à 3 mètres de longueur, sont dressées ou sub-dressées, planes pourvues d’un fort pétiole de 50 centimètres de longueur garni de deux rangées d’épines écartées. Ces feuilles composées de 60 à 80 paires de folioles linéaires-lancéolées, opposées ou alternes, espacées, coriaces de 15 à 25 centimètres de longueur sur 10 à 12 millimètres de largeur, vert foncé sur la face, plus pales sur le revers. Il forme un arbre d’une rare élégance, fort recherché pour la décoration des serres et intérieur.

Cette espèce est la plus répandue dans les cultures avec le Cycas revoluta. Cela tient surtout à ce que ces deux plantes sont d’introduction très ancienne, tandis que les autres, relativement nouvelle, sont moins bien connues.

Cycas media :

Originaire d’Australie, ce cycas est cultivé en serre tempérée ou en intérieur. Le tronc est fort, cylindrique de 3 à 4 mètres de hauteur, couronné par un feuillage dense très élégant. Les feuilles, d’un mètre de longueur environ, sont elliptiques-lancéolées, dans leur contour, légèrement pliées en gouttières par suite de la position redressée des folioles et étalées horizontalement. Elles sont formées de nombreuses folioles linéaires-acuminées, légèrement révolutés sur les bords, de 20 centimètres de longueur sur 1 de largeur, celles de la base passant graduellement à l’état d’épines. C’est une très belle plante.

Cycass revoluta :

Il est originaire du Japon et cultivé en serre froide et dans nos jardins d’agrément. Le tronc est cylindrique, court, très épais, pouvant atteindre chez les individus âgés, d’une hauteur de 2,50 m. Les feuilles très nombreuses, dressées-étalées, de 60 centimètres à 1,20 m de longueur, sont composées de nombreuses folioles étroites, rapprochées, linéaires-lancéolées, canaliculées, révolutées sur les bords et terminées en pointe dure et piquante, très coriaces, d’un beau vert foncé luisant sur la face.

Les individus âgés portent à la fois deux et quelquefois trois verticilles de feuilles formant une couronne vaste et dense du plus bel effet. On peut, dans cet état, en tirer un parti avantageux dans la décoration des jardins, en les plantant isolément ou en groupes dans les parties ombragées des pelouses ou dans des pots. Les sujets plus jeunes sont utilisés dans les intérieur dans lesquels ils résistent longtemps.

Cycas ruminiana :

Originaire des Philippines, il est cultivé en serre chaude ou en intérieur, très belle plante à feuilles dressées, arquées au sommet, à folioles de 10 à 12 millimètres de largeur, se rétrécissant graduellement en pointe fine non piquante, d’un beau vert.

Cycas siamensis :

Ce cycas originaire du Vietnam est cultivé en serre chaude ou en intérieur. Cette espèce forme un tronc épais, cylindrique, brusquement épaissi en massue à la base, s’élevant jusqu’à 3 mètres. Il porte sur toute sa longueur, des replis circulaires très accentués marquant les anciennes couronnes de feuilles et revêt une teinte jaunâtre. Ses feuilles rappellent beaucoup celle du Cycas circinalis, mais elles sont moins allongées en pointe dure, d’un vert plus clair.

Cycas tonkinensis :

Originaire lui aussi du Vietnam, il est cultivé en serre chaude ou en intérieur. Le tronc est mince et élancé, garni des grandes écailles arrondies de couleur brune. Feuilles dressées, légèrement recourbées, presque glabres et d’un beau vert, à pétioles arrondis, duveteux, armés de fortes épines sur toute la longueur, composées de nombreuses folioles sessiles, lancéolées, acuminées, fortement ondulées sur les bords, de 15 à 20 centimètres de longueur et de 2 à 3 de large.
C’est une plante très élégante qui est souvent confondu avec les Zamia qui font partie de la famille des cycadées.

Ils existent encor plusieurs espèces de Cycas, notamment le Cycas neo-caledonica, c’est une charmante plante à tronc grêle et élancé, couronnée par un faisceau de courtes feuilles arquées, dont les folioles sont tout à fait semblables à celles du Cycas revoluta.

Comment cultiver les cycas ?

Voici quelques conseils pour la culture du cycas.

Les conditions de culture

La culture des cycas présente beaucoup d’analogie avec celle des palmiers de serre chaude et tempérée auxquels on les associe d’ailleurs. Ils aiment une atmosphère chaude et moyennement humide, surtout lorsqu’ils sont en végétation.

Une plante souvent cultivée en pot

Bien que le tronc de la majeure partie des espèces soit susceptible de prendre un accroissement quelquefois considérable, les cycas sont généralement cultivés en pots et généralement dans un diamètre très faible par rapport au volume de la plante qu’ils doivent contenir.

La bonne terre pour les cycas

Le compost dont on se sert pour le rempotage doit être substantiel et perméable pour permettre un écoulement rapide des eaux d’arrosage. Il peut être composé de deux parties de terre franche, d’une partie de sable et d’une partie de terreau. On peut remplacer le sable part des gravier, bille d’argile. Dans tous les cas le drainage doit être établi avec un soin particulier.

Le rempotage des sujets âgés n’a pas lieu chaque année mais seulement tous les quatre à cinq ans, suivant leur état.

Arrosages

Pendant l’été, il ne faut pas ménager l’eau aux cycas bien portants et en bassiner fréquemment le feuillage. En hiver, au contraire, les arrosages doivent être moins copieux car les plantes dépensent peu d’eau en cette saison de repos et la grande réserve de nourriture que représente le tronc suffit, presque à elle seule, à entretenir les fonctions de la vie.

Températures et soins adaptés

Lorsque les cycas ont atteint un certain âge, ils ne développent pas toujours de nouvelles feuilles chaque année et ces feuilles, qui apparaissent en grand nombre à la fois, forment, par leur ensemble, une sorte de faisceau auquel on donne le nom de couronne. Quand ils développent une nouvelle couronne de feuille, les cycas doivent être l’objet de certains soins. Il faut, autant que possible les placer dans un endroit chaud ou augmenter un peu la température de la serre pour activer la végétation, car si elle était languissante, les feuilles resteraient courtes. Le cycas revoluta reçoit les mêmes soins, toutes proportions gardées, car on sait qu’il est le plus robuste de tous et se contente, en temps ordinaire, d’une température de 6 à 8 °C. Il est important dans certaines régions de France de les protéger à l’aide de voile d’hivernage et de paillage au sol à l’aide de miscanthus afin d’éviter la pourriture des couronnes et des racines.

Et pour la culture en pleine terre ?

Le port majestueux des cycas les fait rechercher pour la décoration de grandes serres, des jardin d’hiver ou en pleine terre en compagnie des palmiers, bananiers. Pour cette culture en pleine terre, on doit se rapprocher le plus possible des indications qui précèdent et éviter surtout de planter les cycas dans des endroits humides. Il faut encore drainer avec soin l’emplacement qu’on leur destine et s’abstenir de tout arrosage pendant l’hiver.

cycas en pot

Multiplication des cycas

La multiplication des cycas peut se faire par semis. On sème les graines dans des terrines à l’aide d’un terreau pour semis et on les soumet à la chaleur de fond. Lorsqu’elles sont fraiches, elles germent au bout de 4 à 6 semaines. À ce moment, on les isole en godets.

Après avoir fleuri ou lorsqu’un accident est survenu au bourgeon terminal, les cycas émettent quelquefois sur leur tronc des bourgeons qui peuvent servir à la propagation de l’espèce. Il faut pour cela les détacher lorsqu’ils sont bien formés et suffisamment consistants, ce qui n’a lieu que lorsqu’ils ont atteint la grosseur du poing et qu’ils sont âgés de deux ans au moins.

On les rempote à l’étroit, en terre légère et on les fait enraciner dans la serre à multiplication. Il est prudent de les faire reposer et de vaporiser une solution de chitosan liquide en spray afin d’empêcher la pourriture. On peut aussi les couper transversalement le tronc, par lames ou rondelles de 12 à 15 centimètres d’épaisseur, que l’on plante ensuite après avoir pris les soins indiqués plus haut contre la pourriture. Il se forme dans ce cas, sur le pourtour de la coupe supérieure, un grand nombre de bourgeons qui servent ensuite au bouturage.

Les arrosages ne sont commencés que lorsque les nouvelles feuilles viennent à poindre. Extrêmement modérés au début, ils ne deviennent plus abondants qu’au fur et à mesure du développement des racines et des feuilles, que l’on accélère par de fréquents bassinages.

Photo 1 : Efraimstochter – Pixabay
Photo 2 : T.Swift – Pexels